1. Maîtresse de maison


    Datte: 08/11/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Comme souvent le dimanche matin, Roselyne s'affairait dans la cuisine afin de préparer le repas familial. Elle et son mari recevaient son beau-frère et sa belle soeur selon le plus classique des principes bourgeois. Elle savait déjà comment ce dimanche allait se passer. A table, les hommes parleraient boulot, bagnoles, peut-être politique, et les femmes évoqueraient les enfants, les vacances, les soldes... Puis on irait se promener sur les chemins environnants jusqu'à ce que chacun retrouve ses pénates et le film du dimanche soir. Qu'elle évolue chez elle ou dans son environnement professionnel, celui d'assistante de direction dans une entreprise de transports, Roselyne avait tout de l'archétype sociologique résumé dans la "ménagère de moins de 50 ans". Plus pour longtemps d'ailleurs car ses 49 ans allaient bientôt devenir caducs et c'est ce qui la tracassait depuis quelques semaines. Ce dimanche-là, comme chaque matin ou presque, dans la salle de bains, elle avait inspecté son corps devant la glace pour y découvrir les stigmates de l'âge. Son verdict était toujours le même : "quand je m'observe, je me désole, quand je me compare, je me console". Certes, elle n'avait plus le corps sculptural de ses vingt ans lorsque tous les garçons lui couraient après. Mais au fond, elle n'avait pas trop mal résisté au temps. Ses cheveux auburn, qui lui tombaient sur la nuque, possédaient toujours leur éclat, tout comme sa peau laiteuse. Ses yeux émeraude transperçaient ses interlocuteurs. ...
    ... Ses seins larges et fermes ne s'affaissaient pas et leurs aréoles rebiquaient toujours vers le haut. Ses hanches s'étaient arrondies mais lui donnaient une forme de confortable berceau. Ses cuisses solides et ses mollets nerveux ne lui interdisaient pas le port de la jupe, même courte. Restait le petit ventre dodu qui l'ennuyait mais qu'elle parvenait à dissimuler. Elle se trouvait "encore consommable", la semaine précédente l'avait d'ailleurs prouvé. ******** Pourtant, au fil des années, cette consommation s'était faite de plus en plus rare. Hubert, son mari, lui accordait de temps à autre ce qu'il appelait son "devoir conjugal" mais il n'avait plus rien de l'amant fougueux qui la faisait tant jouir dans ses jeunes années. Sa frustration s'était transformée en résignation et elle ne faisait même plus semblant de s'intéresser aux avances de certains chauffeurs de sa boîte, aussi lourds que les engins qu'ils conduisaient. Elle se flattait in petto de n'avoir jamais trompé son mari depuis son mariage mais ce qui constitua longtemps sa fierté et s'était mué petit à petit en regret. Et si elle n'était pas tout simplement en train de rater sa vie ? Heureusement, il y avait les deux enfants, dont les études universitaires se déroulaient du mieux possible. Une consolation de mère. Mais pas d'épouse. Mais toutes ces considérations pessimistes ou réalistes, c'est selon, qui avaient fait longtemps son ordinaire, étaient en train de voler en éclats. Tout en préparant la pintade farcie ...
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