L'orgueil des damnées
Datte: 22/06/2021,
Catégories:
fh,
Oral
init,
fantastiqu,
... bouche pour les cracher ensuite, dès que les infirmiers ne la surveillaient plus. Grâce à cette ruse, l’envie de ressentir du plaisir était revenue, jour après jour. Comme celle de retrouver la liberté. L’homme ne s’est même pas déshabillé, se contentant de baisser son pantalon et son caleçon sur ses chevilles, révélant une tige virile au gland veiné de bleu, impeccablement droite et dégoulinante de l’humeur odorante du désir. Elle a trouvé cette vision plaisante, mais furtive. Car après avoir rapidement enfilé un préservatif, il l’a pénétrée comme il l’a emmenée chez lui : sans parler, sans protocole. Couchée sur le dos, elle a écarté les cuisses et regardé le plafond en se laissant remplir. Cela n’a duré que deux ou trois minutes. Il a eu juste un spasme en éjaculant, dans un soupir profond de soulagement. Pendant qu’il l’a pilonnée d’un va-et-vient rapide, elle ne regardait pas son partenaire, guidée par l’intuition que celui-ci était gêné par le regard féminin. À la place, elle observait l’appartement autour d’elle. Peu de mobilier, des murs nus, peinture blanche. Pas même une carte postale. Elle aurait aimé tout repeindre en rouge vif, comme le sang qu’elle répandait sur le couvre-lit en une constellation de petites gouttes. L’instant d’avant, elle était vierge, n’ayant connu avec des garçons et des filles que de caressants jeux charnels qui n’avaient jamais été poussés jusqu’à perforer son hymen. Elle s’est demandé si les autres femmes ont souvent une première fois ...
... aussi triviale et peu romantique. Elle se sentait avide de sensations érotiques et aurait aimé qu’après lui avoir léché son clitoris, il fasse de même avec sa rosette anale, et aussi de ses blessures aux pieds qui commençaient à lui faire mal. Elle a toujours aimé le contact d’une langue sur sa peau. La salive comme onguent, comme le fait un chien sur ses plaies. Peut-être qu’il n’appréciait pas ces odeurs intimes ? Peut-être aussi que son corps de femme était profondément imprégné de repoussants effluves d’hôpital dont seule sa fleur sexuelle était épargnée. Elle lui aurait bien prodigué une fellation, mais à l’empressement de son partenaire à enfiler sa gaine de latex au début et à remettre son caleçon à la fin, elle a compris qu’il ne voulait pas qu’elle fixe son attention sur le sexe dressé qui venait de la remplir.Dommage, a-t-elle pensé, car l’esthétique autant que le parfum du corps masculin au phallus turgescent de désir l’attirait. Après l’étreinte, il a extrait son portefeuille de sa veste et a tendu un billet froissé. La croyait-il une prostituée ? Elle a refusé l’argent d’un geste agacé de la main. — J’ai faim, a-t-elle dit. Donne-moi quelque chose à manger, s’il te plaît. Il a haussé les épaules, ouvert son réfrigérateur et sorti un saucisson déjà largement entamé. L’image du couteau qu’il tenait, tranchant pour elle d’épaisses rondelles sur une planche à découper, a suscité dans son esprit un flash pénible qu’elle a aussitôt chassé sans chercher à l’analyser. Il lui ...