1. A la manière de... II


    Datte: 09/08/2021, Catégories: pastiche,

    ... l’arquebuse firent feu de conserve sur les manants, qui se débandèrent à brides avalées, abandonnant cadavres et illusions de fortune sur la grouette. Au milieu des corps, un charmant visage blond émergea d’un morion trop grand pour lui. C’était un béjaune tout estéquit, aux yeux d’un bleu intense, qui tout aussitôt cria grâce en patois d’Oc, parladure que Grattepoil et moi-même entendions, étant nous-mêmes d’Oc. Grattepoil, tout atendrézi par son beau visage, lui tendit la main avec braveté et l’assura de nos bonnes intentions. Il s’appelait Samuel, à s’teure pleurant dans nos mains, à s’teure remerciant la Bonne Dame pour sa délivrance. Remis de nos émeuvements, nous reprîmes la route. Pressant nos montures, nous arrivâmes dans une auberge, dont l’accorte alberguière avait de la morgue dans les yeux et un parpal bien rempli. Notre rôt aussitôt glouti, le gargamel apaisé par un bon vin des Corbières, nous nous installâmes dans notre chambrette. Mon Grattepoil voulut à toute force y faire coucher Samuel, craignant que les valets d’écurie ne tentassent de le forcer contre nature. Il se coucha contre le drôle et, tout de gob, troussa sa chemise sur un cul pour lequel je conçus quelques émeuvements. Le bougre escambilla ses cuisses comme ribaude en bordeau, et mon Grattepoil lui flatta de la bouche le guilleri, qui s’enflamma tout aussitôt. Les remuements de Grattepoil ne le prenaient pas au rebours, bien au contraire, il offrit son cul au forcement sans réganier. ...
    ... Grattepoil, déculotté, besognait le drôle avec vigueur et force beuglements. A s’teure, la belle alberguière, avisant le tumulte, crut à un attentement contre nos vies et, forçant notre porte, découvrit ce spectacle qui l’ébaudit tant et tant qu’elle n’hésita pas à se dérober, et se retrouva tout de gob toute nue, dévergognée, le parpal frémissant. — Eh donc, ma mie, vous voilà bien prompte au déduit, lui dis-je en lui pastissant les tétins.— C’est que, Moussu, lorsque le vin est tiré, il faut le boire, et si j’en juge à la tournure de vos mains, vous n’êtes pas non plus le dernier au labour, minauda-t-elle.— Mais c’est là parladure de troubadour, Madame, lui murmurai-je en lui mignonnant la croupe.— Oooh ! Moussu, vous vous gaussez ! Vous êtes bien fendu de la gueule et jouez du plat de la langue, et surtout, par Dieu, vous êtes monté comme un alezan, gloussa-t-elle, toute émoustillée d’être madamée par un gentilhomme à la lame dégainée. Son chaton était dejà tout humide et mes doigts n’eurent point à en faire le siège, la forteresse tomba sans coup férir. Mes estafettes, écartant le puits divin, préparaient l’assaut final de ma mentuelle, lorsque mon Grattepoil, toujours enfoncé dans son mignon et branlant sur son cul, lorgnant sur la charnure de l’hôtesse, me dit : — Peux-je, Moussu ?— Je t’en prie, Grattepoil, parle.— La Dame n’est plus une caillette et me semble goûter le déduit, pourquoi ne pas l’honorer à pile et à croix ? Vous prenez croix et moi pile, quant à mon Samuel, il ...
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