Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... l’autre. À 7 heures, le matin, notre train entrait en gare ; mon père attendait sur le parking, sa vieille R25, coffre ouvert prêt à engloutir mes bagages. S’il fut surpris, il ne le montra pas et accueillit Margaux avec beaucoup de chaleur. Les quelques trente kilomètres entre la gare et le village ont été rapidement avalés. Le paysage que nous offrait « mon pays » séduirait ma compagne. Chaque bosquet, chaque champ offrait un panel de verts, du plus tendre, presque blanc, des bouleaux dont les feuilles sortaient à peine, à celui plus affiné des blés d’hiver dont la végétation repartait. Lorsque la voiture a franchi la grille de la maison et pénétré dans la cour, je me suis senti à nouveau intégré. Le voyage m’avait retrempé dans mes origines. J’étais chez moi. Margaux, de son côté, ne disait rien. Je lui avais donné quelques informations sur le parcours, les noms des lieux-dits, à qui appartenait telle ou telle pièce de terre ou de bois. Elle avait tout enregistré, les noms, les couleurs, les odeurs, les formes. — Maman, je te présente Margaux.— Alors, c’est vous la surprise ? lui dit-elle en l’embrassant. Bienvenue à la maison, Mademoiselle.— Merci. Vous pouvez m’appeler par mon prénom, vous savez.— D’accord, mais vous m’appelez Marie.— Ça me va.— Quant à toi, brigand, tu aurais pu me prévenir. Enfin, je te pardonne. Elle m’embrassa aussi, comme d’habitude quatre baisers sonores. — Allez, venez déjeuner, vous devez avoir faim. J’ai préparé un gâteau, et il y a de la ...
... confiture de nèfles et de coings. C’est ce qu’il aime le mieux, ajouta-t-elle en se tournant vers Margaux. J’espère que cela vous conviendra aussi.— Ne vous en faites pas, ce sera parfait. Margaux suivit mon père et entra dans la maison. Ma mère me retint un peu. — Je n’ai pas préparé de chambre pour elle, mais est-ce nécessaire ?— Ce ne sera pas la peine.— Elle a l’air très bien. Vous avez des projets ?— Maman… Attends un peu. Tu veux toujours tout savoir et tout de suite. Nous sommes entrés à notre tour. J’ai libéré Arthur de son panier et lui ai présenté mes parents et la maison. Il a daigné se montrer aimable et caressant. Sans exagération, bien sûr. Puis il a élu domicile sur la terrasse et s’est allongé en plein soleil. Il n’a plus prêté attention à quiconque, pas même aux oiseaux qui se posaient sur la pelouse à quelques mètres de lui. Le petit déjeuner a été copieux, savoureux, agréable. Comme de bien entendu, ma mère voulut tout savoir, tout de suite, et a soumis Margaux à un jeu croulant de questions, discrètes et courtoises, mais quand même… — Laisse-les un peu respirer, intervint mon père au bout d’un moment.— Mais non, c’est normal : Michel m’amène chez vous comme ça sans prévenir ; et puis, vous savez, je n’ai rien à cacher. Margaux et ma mère sont montées au premier et ont installé nos affaires. Mon père et moi avons fumé une cigarette sur la terrasse en regardant Arthur. — Elle me plaît bien, ton amie. C’est la première fois que tu nous en amènes une… Je le laissai ...