Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... Arthur ? Mais c’est le chat de monsieur Petit.— C’est vrai. Disons le chat de mon grand-père, pour être exacte. Je le garde pendant qu’il est en voyage. En fait, je me suis installée chez lui hier, juste avant son départ pour trois semaines au Canada.— Entrez un moment ; il est là. Visiblement, vous devez être brouillés car il n’a aucune envie d’obéir. Lorsque nous sommes entrés dans la pièce, Arthur nous a regardés. Il s’est levé, étiré, a sauté de son perchoir sur le parquet et, comme si de rien n’était, est venu se frotter aux jambes de sa maîtresse par intérim. Tout d’abord stupéfaite par tant de culot, elle éclata de rire à en avoir les larmes aux yeux. — Gonflé, le matou ! me dit-elle entre deux larmes. Apparemment satisfait du résultat obtenu, il vient vers moi, me fait la même politesse puis retourne vers le fauteuil où il se réinstalle confortablement. — Je vous offre l’apéritif ?— Merci, mais je ne voudrais pas abuser : Arthur squatte déjà chez vous. Vous avez peut-être autre chose à faire.— Allez savoir… En entendant sa petite phrase du matin, elle me regarde ; ses yeux sont verts comme ceux d’Arthur. Un peu surprise par la réplique, elle sourit. — C’est vrai que nous avons déjà fait connaissance…— Mais je ne vous attendais pas ce soir ; et en tout cas, pas comme voisine !— Je ne m’étais pas trop posé la question non plus. Je l’installe dans le fauteuil laissé libre par Arthur. Elle s’y enfonce profondément. Je n’ai qu’une seconde pour voir le haut de ses jambes, à ...
... la lisière des bas. Des vrais ou desDim-up, je ne sais pas. Mais à coup sûr pas des collants ! C’est une femme qui sait vivre. Elle saisit mon regard tout en tirant sur sa jupe sans affectation ni fausse pudeur. — Je suis tombée dans le piège ! Vous auriez pu me prévenir.— C’est un piège bien involontaire et non prémédité. Il y a tellement longtemps qu’aucune de vos sœurs ne s’est installée dedans…— Vous avez encore appris quelque chose de moi, et je ne sais toujours rien de vous.— Mon nom est pourtant sur la sonnette.— Pas fait attention.— Michel Cartier.— Margaux Lefort. Comme Hemingway : A-U-X.— Votre père est aussi amateur ?— Était ; et du cru, et de l’écrivain.— À priori, un honnête homme. On ne peut qu’aimer l’un et l’autre et avoir des défauts.— Parti trop vite, comme ma mère. Un accident d’avion. Le Viscount de Lyon / Clermont-Ferrand, vous vous souvenez ?— 66, environ ?— Oui, ils venaient nous rejoindre chez mes grands-parents.— Vous étiez bien jeune alors.— Six mois. J’ai été élevée par mes grands-parents. Petite-fille unique d’un fils unique. Ma mère n’avait pas de famille. Enfin, plus depuis 43. Auschwitz. Mon père fonctionnaire dans la préfectorale. Ils venaient fêter leurs 30 ans. Je devais repartir avec eux. Mais nous ne parlons que de moi. Et vous ?— Rien d’extraordinaire. Des parents commerçants en retraite dans le Périgord. J’y vais le plus souvent possible. Vous connaissez la région ?— Pas vraiment. Comme tout le monde : Sarlat, Bergerac, Figeac… la vallée ...