Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... du Lot. Les pièges à touristes, quoi.— Une belle région. Surtout si on y va en dehors des grandes migrations. Si vous voulez, je vous montrerai des photos.— Bien volontiers. Peut-être aimerais-je ?— J’espère bien !— J’aime surtout les coins sauvages. Où il n’y a pas trop de foule. Ça me change et me repose des monstres à qui j’essaie d’apprendre un minimum de choses.— Prof ?— Biologie. J’enseigne en première et terminale. Ils ne sont pas si terribles que ça, mais pensent plus à la rigolade qu’à leurs études. Ça doit être l’âge qui veut ça.— Ça ne doit pas être toujours évident… Bon, cet apéritif, vous le préférez doux ou plus costaud ?— Dans le domaine costaud, vous avez quoi ?— Whisky, gin, vodka.— Whisky ou bourbon ?— Les deux : Islay ou irlandais pour l’un, et Kentucky pour l’autre.— Alors un whisky.— Paddy ?— Parfait.— Glace, Perrier, sec ?— Sec, bien sûr !— Comme moi. Pendant que je sers, le silence s’installe entre nous. Elle regarde autour d’elle, discrètement, mais je surprends son regard. — L’ensemble vous plaît ?— Oui, mais ai-je mon mot à dire ? Nous rions. — Match nul, mais nous allons devoir faire preuve d’imagination, sinon nos dialogues vont tourner court.— Effectivement. Vous me parliez de photos du Périgord tout à l’heure.— Je vais les chercher. Je vais jusque dans mon bureau et en reviens avec un album dans lequel je range celles que j’aime le plus. Mais au lieu de revenir par le couloir, j’arrive par le balcon. Elle s’est confortablement calée dans son ...
... fauteuil, jambes étendues devant elle, bras sur les accoudoirs, tête rejetée en arrière, les yeux fermés. Mis en valeur par la position, ses seins orgueilleux tendent le chemisier. Visiblement, ils n’ont besoin d’aucun soutien-gorge, et elle ne leur impose aucun carcan. Pour la seconde fois, en peu de temps, je peux constater qu’elle n’aime pas les collants mais préfère les bas, les vrais. Je reste quelques instants à la contempler, abandonnée. Son visage parfaitement lisse sans trace de maquillage confirme cette impression de sérénité et de confiance. Je pousse la porte-fenêtre qui grince un peu. Surprise, elle se redresse, comme prise en faute. — Excusez-moi je ne voulais pas vous faire peur.— Je me suis laissée aller. On est bien ici. On ne dirait pas un appartement de célibataire.— Et pourtant ! Vous n’y trouverez aucune trace de présence féminine hors celles de la femme de ménage, bien sûr.— Je ne voudrais pas me montrer indiscrète, mais depuis deux ans que je vis de meublés en hôtels, je n’ai jamais été prise comme ça par l’atmosphère d’un foyer. Ne m’en veuillez pas.— Et de quoi donc ? De m’avoir fait un compliment ? C’est vrai que c’est un foyer. J’aime me retrouver dans mes meubles, mon ambiance, mon chez moi tout bêtement. Comme dans le Périgord, je m’y sens bien à l’aise, comme protégé. Vous aimerez.— Oh oui ; c’est mon rêve ! Mais les études puis les remplacements ne m’ont pas permis de le réaliser. Enfin, maintenant que j’ai un poste fixe, je vais pouvoir y penser. ...