Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... Mais Paris n’est pas donné. Surtout pour quelqu’un qui commence ! Enfin, mon grand-père m’héberge jusqu’à ce que j’aie trouvé. Mais ce n’est pas pareil. Je ne suis pas chez moi. Il faut dire qu’il est veuf et un peu maniaque.— Vous finirez par trouver, mais cela demande du temps et de la patience. Lorsque j’ai acheté ici, j’ai eu la chance que le notaire qui avait à s’occuper de la vente soit un ami de mes parents. Je n’ai pas eu à chercher longtemps.— Je ne pourrai pas acheter avant longtemps. N’oubliez pas que je travaille depuis peu.— Mais il y a des trucs sympas à louer dans le quartier. Vous finirez par trouver de quoi vous installer.— Je verrai bien.— Tenez, regardez mon Périgord comme il est beau. J’espère qu’il vous fera rêver. Je lui tends l’album et reste à côté d’elle à commenter les photos. Elle dégage un parfum légèrement poivré, fleuri, mais discret. Je m’accoude sur le dossier du fauteuil, penché au-dessus d’elle ; lorsqu’elle bouge pour tourner une page, ses seins s’animent d’un mouvement souple et ferme. — … Je n’ai pas entendu sa question ; elle se tourne vers moi. — Vous rêvez à votre Périgord ?— Vous disiez ?— Je vous demandais où vous aviez photographié ces lieux divers, dans les champs. Mais visiblement vous n’étiez pas là. Avec eux ou ailleurs ? Son sourire un peu narquois me fait comprendre qu’elle connaissait parfaitement la réponse à la deuxième partie de sa question. Je ne la lui donne donc pas. — La photo ? L’automne dernier, près de chez mes ...
... parents, un matin de bonne heure. Les pages de l’album passent, montrant ma vision du pays, de certains habitants, des animaux, sauvages ou non, que l’on rencontre. — C’est très beau, tout ça. Les couleurs sont chaudes, tout est naturel. Comment faites-vous ?— Beaucoup de patience, beaucoup de pellicules, beaucoup de travail au labo, peu de tirages gardés : voilà mes secrets.— Vous ne faites que des paysages ou des animaux ? On voit malgré tout peu d’habitants. Pourquoi ?— Ils sont peu nombreux, et il faut les surprendre pour qu’ils soient naturels. Lorsqu’ils posent, ils sont trop empruntés. Je vais vous montrer ceux que j’ai faits de la fille d’un ami. Vous verrez.— Vous reviendrez par où ? Porte ou fenêtre ?— Devinez… Je sors par le balcon. Elle se penche pour prendre son verre. À nouveau, le doux balancement de ses seins m’arrête quelques secondes. Je rentre à nouveau dans la pièce par le couloir. Les deux coudes sur les cuisses, elle regardait à nouveau les lieux. — Elle vous plaît beaucoup, cette photo ?— Elle est magnifique ! J’aime les couleurs de la terre, des arbres, cette herse qui traîne au ras du labour. C’est une vraie poésie.— C’est vrai. C’est une de celles que j’aime le mieux moi aussi. Voici les portraits de la miss dont je vous parlais. Elle feuillette l’album silencieusement. S’arrête sur plusieurs clichés et relève la tête. Elle me regarde plusieurs secondes sans rien dire ; j’attends qu’elle rompe le silence. — Vous n’avez qu’un modèle ?— Non, mais presque. ...