Les vieux messieurs indignes...
Datte: 16/11/2017,
Catégories:
prost,
init,
méthode,
... légères, se substituant à elles et s’arrogeant leurs droits, passe-droits et privilèges. Et les vieux messieurs dignes, avec un peu de retard, ont complété leurs classements en introduisant la typologie de « salopes », terminologie qui montre leur mépris envers ces filles et ces femmes qui s’insèrent dans le système, l’utilisent à leurs fins et réussissent au point de les dépasser, les surpasser, pour finalement les déclasser et les mettre au rebut. Cette nouvelle avanie, les vieux messieurs dignes ont eu beaucoup de mal à la digérer, d’autant qu’elle s’est accompagnée de quelques mesures de rétorsion envers leurs attitudes jugées machistes. Les belles ont la dent dure dans la revanche des sexes et n’oublient pas les centaines d’années de couleuvres qu’elles durent avaler. Les nouvelles et fières amazones des temps modernes, chiennes de garde d’un troupeau de brebis qui ne demandait rien, si ce n’est peut-être le respect du coup de queue donné, ont fait transcrire sur les tablettes de la loi républicaine, des mesures judiciaires – mais peut-être pas si judicieuses – à propos du harcèlement sexuel. Elles ont déclenché quelques vagues, en poursuivant de leurs assiduités, mais devant les tribunaux, quelques vieux barbeaux qui s’octroyaient encore le droit de cuissage ou celui de la promotion canapé au sein de leur harem économique. Et les vieux messieurs dignes se sont alors retirés du circuit. Campant sur leurs positions, criant à qui veut l’entendre que c’était là une ...
... chasse aux sorcières indigne, des procès d’intention, ils sont partis sous d’autres cieux exercer leurs droits cuissage, pratiquer la promotion canapé, assouvir leur besoin d’exotisme. Ainsi sont-ils devenus des vieux messieurs indignes. Parce que la société dans laquelle ils vivent est maintenant verrouillée, bouclée, policée, légiférée, que les espaces de liberté se réduisent comme peau de chagrin séchant au soleil. Parce que leur éducation et leur système référentiel datent d’un autre temps, n’ont pas su évoluer ni s’adapter. Parce que les rêves, les envies, les fantasmes, semblent aujourd’hui de plus en plus à portée de main. Parce que les femmes ont crié, hurlé à qui veut l’entendre et sur tous les toits, à la face du monde, à « la liberté sexuelle », au « droit de coucher avec qui elles voulaient, comme elles le voulaient » en revendiquant « le droit au plaisir », eux y ont cru. Eux qui étaient bridés chez eux. Eux à qui on a fermé les maisons closes. Eux qu’on traîne sur les bancs des tribunaux de divorces à la première incartade. Eux qui subissent tous les jours les images provocantes des femmes mannequins, qui étalent en grandes largeurs et en quadrichromie leurs formes plus que féminines dans des poses lascives et suggestives. Eux qui croisent tous les jours dans les rues des femmes-enfants qui les aguichent… Eux à qui l’on défend de tout toucher, de tout regarder, de tout consommer, alors qu’en eux brûlent ces feux incontrôlables qu’on nomme rêves, désirs, impulsions, ...