1. Angoisses et consolation


    Datte: 01/07/2017, Catégories: f, fh, fagée, inconnu, grosseins, bizarre, bain, amour, cérébral, revede, Masturbation nopéné, initiatiq,

    ... des caresses que tu m’as offertes. Bon voyage, joli cœur !— Mais, Madame, et Marine ? Elle s’éloigne sans m’en dire plus, disparaissant rapidement de ma vue. oooOOOooo Gêné par un rayon de soleil sur mes paupières, c’est à cet instant que je me réveille, le souvenir de ce rêve étrange très précisément gravé dans mon esprit. Je sens alors quelque chose de gluant et froid au creux de ma main. Encore passablement remué par ce qui vient de se produire dans mon subconscient, je ne serais pas étonné d’y découvrir une sangsue gorgée de sang. Ce n’est heureusement qu’un escargot, toutes cornes dehors à la recherche du meilleur chemin pour rejoindre une savoureuse feuille juste à côté de moi. Le déclic se produit immédiatement. Le voilà, le signe ! L’escargot, à la fois mâle et femelle, qui transforme son partenaire en réceptacle de sperme après l’avoir perforé d’un dard imbibé d’hormones. L’escargot, dont la coquille en spirale évoque le tracé du labyrinthe initiatique et symbolise la permanence de l’être à travers les fluctuations du changement. L’escargot, qui sort de terre après la pluie, associé à la fécondité, au mythe de l’ancêtre revenu sur la terre des hommes pour la féconder. Quoi de plus semblable à ce qui s’est produit avec Marine ? Combien de temps vais-je devoir errer avant de trouver le pendant de ce totem qui désignera la fin de mon initiation ? Je n’approfondis pas la question, et après un frugal repas, je commence mon pèlerinage. Aucun fait notoire ne vient ...
    ... caractériser cette première journée, si ce n’est ma lente redécouverte de la marche. Mon corps n’est plus habitué à ce genre d’effort, et je me fatigue plus que nécessaire en adoptant un rythme et une position du corps qui ne me correspondent pas vraiment. Ce n’est que peu avant la tombée de la nuit, que je commence à me sentir en équilibre, que mes hanches se décrispent et que mon pas devient plus harmonieux. Préférant rester seul pour réfléchir à ce qui m’arrive, je renonce à chercher refuge dans un gîte d’étape, et me prépare à passer une deuxième nuit sous les étoiles. Cette fois, aucun rêve ne vient perturber mon sommeil. À mon réveil, d’intenses courbatures sanctionnent ma manière trop rigide de marcher. J’ai besoin de plusieurs kilomètres en serrant les dents avant d’être à nouveau à l’aise sous mon sac et dans mes souliers. Puis je retrouve le bon rythme qui me permet d’avancer rapidement en direction des Cévennes. Je m’amuse aussi de découvrir les effets de la marche sur mon esprit. De temps à autre une pensée complètement étrangère à ce que je suis en train de vivre traverse mon esprit. Fulgurance métaphysique que je me mets inconsciemment à scander au rythme de mes pas, image floue qui évolue et se transforme en d’autres visions, petite musique intime qui se déroule au fil des heures. J’essaie de garder ces émotions dans ma tête, dans l’espoir de pouvoir en tirer quelque enseignement pour la suite de mon périple. oooOOOooo Perdu dans mes pensées, je ne vois pas assez vite ...
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