1. Mon patron, cet abruti (7 / 7)


    Datte: 04/12/2017, Catégories: ff, Collègues / Travail

    ... nom « Darville Printing » risque d’être éclaboussé par le scandale, et ce n’est probablement pas très bon pour le personnel en place. Un autre invité vient prendre le relais, puis un autre, tandis qu’Axel s’en va faire danser leurs compagnes. Je commence à me sentir fatiguée et, du coin de l’œil, je cherche à apercevoir François. Où se cache-t-il donc ? J’échappe aux danseurs et retrouve Cheryl près du buffet boissons. Un maquillage soigné dissimule les traces de coups sur son visage, et sa robe noire en fourreau lui sied à ravir. Je la trouve vraiment très belle. Nous n’avons pas parlé de nous, de notre moment de chaude intimité de ce matin, et je sens un brin d’embarras me gagner, parce que je n’arrive toujours pas à décider de l’attitude à adopter vis-à-vis de cette jolie jeune femme qui est devenue complice de mes « exploits ». — Je te sers un verre ? propose-t-elle.— J’ai déjà pas mal picolé, tu sais.— Oui, moi aussi. En plus je suis vannée. Je crois que je dormirai comme une masse, cette nuit.— Tu as vu François ? Elle fronce les sourcils, puis regarde autour d’elle. — Pas depuis un moment, non.— Bizarre…— Tiens, dit-elle en me tendant un verre de muscadet. Nous trinquons tranquillement, et finissons par nous asseoir dans un coin à bavarder, et c’est à peine si nous voyons la chaîne des danseurs s’avancer vers nous quelques minutes plus tard. C’est lorsque je me sens entraînée dans une ronde endiablée que je me rends compte à quel point je suis fatiguée. L’alcool ...
    ... ingurgité et les émotions des dernières heures n’ont pas tardé à avoir raison de ma condition physique déjà minable en temps normal. « Oh ! Non ! Pas la chenille ! Pas cette p… de chenille ! », me dis-je en faisant semblant de poser mes deux pieds en canard au moment où elle redémarre. Mes pieds en canard ! C’est possible d’avoir l’air con à ce point ? Et ils vont sortir quoi, après ? La danse du spirou ? Comme la ronde des gugusses fait un crochet par le jardin avant de repartir sous la véranda pour s’en aller probablement visiter successivement le salon, la salle à manger, la cuisine, le vestibule, la salle de bains et les chiottes, j’en profite pour m’esquiver en direction des parterres de roses. Je marche lentement le long d’une courte allée, en tentant de conserver l’équilibre tant la tête me tourne. Il fait frais, et je frissonne en approchant de la petite barrière séparant le jardin du verger. J’aurais dû emporter un lainage ! Soudain, je vois quelqu’un s’approcher, entre les arbres, et je m’efface lorsqu’il ouvre le portillon. Il sourit, me montre une jolie pomme, dont la peau rouge et jaune brille sous la lumière d’un lampadaire tout proche. — Elles sont mûres, sourit-il derrière ses lunettes de myope. Comment fait-il pour toujours surgir au moment où je m’y attends le moins ? Nos diverses collisions me reviennent à l’esprit, la maladresse et l’embarras de ce grand type blond et myope, un brin timide et emprunté. — C’est pas bien d’aller à la maraude, dis-je en essayant ...
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