1. Mon patron, cet abruti (7 / 7)


    Datte: 04/12/2017, Catégories: ff, Collègues / Travail

    ... recadrages, montages… Pour nous trouver au final en possession de quelques séquences où l’on peinerait à m’identifier sans comparaison directe, mais dans lesquelles mon patron se couvre de ridicule. L’enquête prendra du temps, beaucoup de temps sans doute, et nous ignorons si les témoignages et les éventuels indices récoltés suffiront à confondre nos ravisseurs. Nous ne nous sentons cependant pas pressées de confier nos petites images très personnelles aux enquêteurs. Nous préférons les conserver, à toutes fins utiles, au cas où… Nous imaginons d’ailleurs diverses façons de faire parvenir à Kelly Darville quelques croustillantes séquences de cinéma où son charmant époux tient le rôle-vedette, mais nous en parlons juste pour lefun ! Nous éprouvons un tel besoin de décompresser… Le soleil radieux de l’après-midi invite à la sortie, et après un crochet au snack du coin, nous nous livrons à une séance de shopping au cours de laquelle l’usage effréné de ma carte de crédit envoie mon compte en banque dans les tréfonds de la zone rouge. Poppy se débrouille cependant pour nous obtenir toutes les ristournes possibles et imaginables, et c’est les bras chargés de paquets que nous retrouvons les restes de ce que j’ose à peine appeler « ma voiture ». — Je ferai réparer ça dès que j’en aurai les moyens, soupiré-je.— Je vais contribuer, va !— Tu es folle ?— Pas du tout, insiste Cheryl. C’est en partie à cause de moi que ta voiture est dans cet état, non ?— Oui, mais… Je ne sais que ...
    ... répondre, tant j’ai peur de lui être redevable de trop de choses. Au moment où je mets le contact, le portable de Cheryl sonne. Je l’entends qui répond, sans identifier immédiatement son correspondant. — Ah ! Salut, toi ! Ça va ?… Oui… Ah, oui… Si tu veux… Ce serait sympa… Dix-huit heures, chez Marielle, ça marche, oui… À plus… Elle coupe la communication et se tourne vers moi en souriant. — C’était notre Zorro. Comme il est invité au barbecue lui aussi, il proposait de nous servir de chauffeur ce soir, alors j’ai accepté, vu que… heu… sans te vexer… heu… sa tire est en meilleur état que la tienne, non ?— Sûrement ! ris-je allègrement. Et puis, comme ça, boire ou conduire, je n’aurai pas à choisir ! -oOo- Axel et Carole ont rudement bien fait les choses, et le temps clément a permis à tout le monde de s’installer soit dehors, soit sous la grande véranda. Nous sommes bien une vingtaine, et chacun s’est débrouillé pour apporter quelque chose à boire, tant et si bien que vers vingt-deux heures, nous nous trouvons tous déjà sérieusement entamés. Axel se débrouille pour être le premier à m’inviter à danser, et pendant que nous évoluons en rythme sous la véranda, il me pose gentiment quelques questions sur mon aventure de la veille. — Je me demande ce que ça donnera lundi, dis-je.— Oh ! Te tracasse pas pour ça, m’assure-t-il. L’entreprise est saine, contrairement à son patron, et s’il jette l’éponge, les repreneurs vont se bousculer au portillon. Je trouve mon collègue bien optimiste. Le ...
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