Lutte des classes
Datte: 12/12/2017,
Catégories:
fh,
amour,
nonéro,
... elle a de bonnes chances d’y rester. Elle a tous les éléments pour être heureuse. Vers seize heures ils n’ont plus rien à faire. Il va la quitter, probablement définitivement. — Eh bien, au revoir Anne, j’ai été très heureux de faire ta connaissance. Nous aurons peut-être un jour l’occasion de nous croiser.— Bon, va te changer, ce soir je t’invite au restaurant.— Mais tu es folle, je ne veux pas, tu es fauchée.— Avec tout le travail que tu m’as fait, tu sais combien tu m’as fait gagner…— Oui, mais tu m’a donné des leçons particulières, tu sais combien ça vaut !— Je t’invite, un point c’est tout. Passe me prendre vers huit heures ! » Elle l’embrasse sur la joue et le pousse dehors. Cette invitation le gêne, il ne sait comment s’habiller ni comment se conduire en public avec elle. Et puis, il n’a pas l’habitude du restau, surtout qu’elle va l’amener dans une boite chic. Mais d’un autre coté, c’est un moyen de prolonger leur contact, de la quitter agréablement. Il a mis son plus beau pantalon, un polo assez discret et son blouson de cuir. C’est tout ce qu’il a de mieux. Pourvu qu’elle ne se sape pas, sinon, la honte ! Elle l’attend derrière la porte, dans une tenue chic mais discrète : chemisier uni, une jupe sous les genoux et un genre de caban qui doit valoir tout de même assez cher. Elle l’a amené dans un petit établissement tout proche, bien, mais pas huppé. Il est un peu rassuré. Le patron qui doit la connaître, leur a réservé une table dans un coin discret. Julien ...
... laisse à Anne le choix du menu car il lui avoue ne rien connaître de ces appellations compliquées, de toute manière il aime tout. La présentation des plats le surprend, mais leur goût lui plaît bien. Elle a commandé une bonne bouteille de bordeaux, malgré ses protestations, il lui a pourtant dit qu’il ne buvait que de l’eau. Mais ce sera pour moi lui dit-elle, un jour comme aujourd’hui, ça s’arrose. La salle se remplit d’une clientèle discrète. Pas mal de couples un peu âgés. Ce sont des connaisseurs, amateurs de bonne chère à prix relativement modique. Durant le repas, elle lui demande quelques précisions sur sa vie, comment se fait-il qu’un homme comme lui n’ai pas poursuivi des études car elle a reconnu ses capacités. Alors, il se raconte, probablement qu’il ne la reverra jamais alors autant lui dire la vérité. — Je suis de la DDAS, l’assistance publique si tu préfères. Il paraît que j’avais une mère célibataire qui voulait me garder. Elle a écrit une lettre par an, empêchant ainsi mon adoption. Mais je ne l’ai jamais vue. Puis quand j’avais six ans, on m’a dit qu’elle était morte. J’ai été placé dans des familles d’accueil. Je suis resté deux ans dans la première, je n’étais pas trop mal. Puis je ne sais pour quelle raison, j’ai été changé. Dans la suivante, l’homme buvait et avait la main lourde. Première fugue. Vite rattrapé, autre famille, nouvelle fugue, orphelinat. À chaque fois ce sont les gendarmes qui m’ont ramené. Oh ils n’étaient pas méchants, me comprenait, me ...