Lutte des classes - Histoires de Sexe

Lutte des classes

... Julien pour la première fois se trouve face à quelqu’un de la haute. Il voudrait la dépanner, mais n’ose lui proposer. Pourtant, il se décide : — Comment allez-vous faire pour vivre dans ce logement sans électricité ? Pour le chauffage, j’ai bricolé un branchement de fortune, mais ça ne peut pas rester comme ça. Si jamais vous touchiez les fils, ça disjoncterait.— Mais je ne peux rien faire. Je n’y connais rien. Il faudrait que vous me laissiez l’installation que vous avez faite, ainsi je n’aurai pas froid.— Il me faut bricoler quelque chose de solide. Écoutez je vais aller chercher ma sacoche et arranger ça. Et il part chez lui. Il est à la fois heureux d’avoir pour une fois un peu de compagnie et de rendre service, mais il n’est pas à l’aise. Et il songe à son mémoire qui n’avance pas. Tant pis, il s’y mettra ce soir et demain. Connaissant le code de la porte d’entrée, il monte, entre sans frapper. Pas de bruit. Par la porte de la chambre entrouverte, il la voit endormie sur son lit. Il ne la dérange pas et se met au travail. Anne se réveille dans le noir. Elle cherche à éclairer sa lampe de chevet, puis se souvient de la panne. Pas de bruit, l’ouvrier n’est pas revenu. Il n’a peut être pas pu entrer, ou il l’a trouvée endormie et est reparti sans bruit. Ou bien il l’a tout simplement laissée tomber, elle ne l’intéresse pas. S’éclairant de sa lampe de poche, elle se dirige vers l’entrée. Un rais de lumière filtre sous le battant. Le bruit de la porte qui s’ouvre avertit ...

... Julien de l’arrivée d’Anne. Il est en train de raccorder des fils au tableau de disjoncteurs. — Vous avez réparé quelque chose, je pourrai utiliser le chauffage ? Lui demande-t-elle ?— Comme vous dormiez, j’ai commencé l’installation. J’ai monté le tableau des disjoncteurs et je l’ai branché sur le compteur. Nous avons déjà toutes les sorties. Il suffit maintenant de tirer les lignes.— Alors il y a l’électricité, c’est merveilleux !— Oh non, rien ne fonctionne, simplement il n’y a plus de danger, tous les fils sont protégés. Mais il faut amener le jus partout. Je vais vous monter un circuit provisoire pour ce soir. Quelle pièce voulez-vous que j’alimente ?— Euh, la cuisine, avec une lampe et une prise. Je pourrai faire chauffer des conserves et y voir clair. Pour le reste, je me débrouillerai avec ma lampe de poche ou des bougies. Et une heure plus tard, une installation volante est mise en place. — Surtout ne touchez pas aux fils. Vous ne risqueriez rien, simplement cela disjoncterait et vous n’auriez plus de courant. Mais au moins, il n’y a plus de danger.— Je ne sais comment vous remercier. Ainsi je pourrai vivre un peu normalement.— Non, c’est du provisoire et il faut vite terminer le travail.— Mais je ne peux pas ! Vous le savez bien !— Il faudrait monter définitivement les circuits dans une pièce ou deux. Mais cela demande des heures de travail. Et moi je suis occupé. J’ai mon mémoire pour le BTS à préparer. Et pour l’écrire et le taper, cela me demande un sacré bout de ...