1. Mon enfer (4)


    Datte: 16/12/2017, Catégories: Divers,

    ... me saisit de partout. Elle et moi, nous jouissons à un mètre l’une de l’autre, sans que nous nous frôlions seulement d’un millimètre. C’est somptueux, magistral et je ne peux que me plier en deux en serrant l’une contre l’autre mes jambes. Je répète ce mouvement pour encore accentuer les sensations qui m’enivrent autant que les Cognacs ne l’ont fait pour Francine. Et nos soupirs, nos gémissements eux se mélangent dans mon salon, à tel point que nous ne savons plus qui de nous deux prend le plus son pied. Je ne suis plus qu’un immense tressaillement et elle se roule sur les draps frais et propres, maintenant sa main serrée entre ses deux jambes, elles aussi refermées. Quand elle ouvre les yeux, elle a comme un sourire et ne me quitte pas du regard. — Toi aussi ? Tu as aussi joui aussi fort que moi ? J’ai entendu tes cris. Bon sang, comme ça fait du bien… Il y a si longtemps que personne ne m’avait embarqué aussi loin dans l’oubli. C’est ce qu’il me fallait… je suis vidée. — Je n’ai pas pu me retenir non plus… mais je ne suis pas habituée à me montrer d’une manière aussi intime. Je ne sais pas ce qui m’a pris. — Je crois… je pense que c’est contagieux, l’envie… merci en tous cas d’avoir fait de ma touffe un endroit agréable à regarder et doux au toucher… Merci, mille fois merci Claude ! — Tu veux un bon café avant de dormir ? — Oh ! Oui si tu veux ! On peut encore veiller quelques minutes… demain arrivera toujours bien assez vite avec mes ennuis qui referont surface ! Je peux ...
    ... ouvrir un peu la fenêtre ? — Oui ! Bien sûr, c’est vrai que le salon a des relents de… — Une bonne odeur de cul c’est vrai… Francine s’est relevée avec une souplesse qui me stupéfie. En deux bonds elle tourne l’espagnolette et l’air frais du soir entre pour chasser les effluves de nos bêtises. Elle se retourne vers moi et ses lèvres viennent effleurer ma joue. La bistouille qui claque sur ma peau résonne dans le salon. Ses bras m’entourent et elle m’attire contre elle dans un geste affectueux. Un second bisou m’atteint au coin des lèvres. Je détourne le visage sentant la trop proche présence de cette bouche gourmande. Mais mon amie ne l’entend pas de cette oreille. Elle réitère son mouvement et finalement parvient à ses fins. Sa bouche se pose comme une fleur sucrée sur la mienne. Sans que je puisse ou ne veuille faire un geste, sa langue s’introduit dans mon palais. Le baiser qui nous unit n’a rien de fraternel, il est tout ce qu’il y a de plus langoureux… C’est idiot ! Mais je n’esquisse aucun mouvement pour sortir de ces bras de femme qui m’étreignent avec force et vigueur. Je ne fais que me laisser guider par des sentiments tellement contradictoires. Je ne veux pas me rabaisser au rang de Mélanie qui baise sans doute avec Gino, contribuant par là à pousser Francine dans mes bras. Ensuite je me dis que c’est elle qui provoque, il faut bien se donner raison d’être… déraisonnable. Et je me coule dans cette ambiguïté bienfaisante qui consiste à la laisser manœuvrer, pour me ...