1. 49.2 Dans ma tête, dans mon cœur, dans ma chair


    Datte: 18/12/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... yeux avec un regard menaçant, il me balance : « Je te conseille de foutre la paix à Thibault… ». Je ne sais pas ce qui m’a pris à cet instant précis… peut-être que j’ai dû simplement me dire que l’occasion est trop belle, que c’est maintenant ou jamais, que parfois il faut avoir le cran… toujours en est-il que je m’entends lui balancer : « Tu sais, je pense que Thibault ne serait pas moins ton pote s'il savait que toi et moi on est un peu plus que potes… ». Une lueur méchante s’allume alors dans son regard… il s’approche encore un peu plus de moi et, toujours en me fixant tout droit dans les yeux, il assène froidement : « Toi et moi… on n'est rien du tout… ». Ses mots résonnent dans ma tête comme un coup de massue. « Mais ce qui se passe dans ton appart ce n’est pas rien… ». J’ai mal, très mal… mes mots sont sortis presque mécaniquement de ma bouche, dans une tentative désespérée de me rassurer, de me défendre, de le convaincre, de me convaincre, d’éviter les larmes que je sens monter à mes yeux… Pourtant, elles n’ont d’autre effet que de lui offrir l’opportunité de frapper encore plus fort… « Dans mon appart je te baise… je te baise parce que tu as une bonne bouche et un bon cul… mais ça s'arrête là, fiche toi bien ça dans la tête… » je l’entends lâcher, toujours aussi froidement, avec un regard tellement dur et fermé qui ne lâche rien, hormis du mépris… Sur ce, il fait demi-tour, dévale quatre à quatre les escaliers… j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, laisser passer ...
    ... brièvement les bruits de la rue et claquer juste derrière son passage… Ses mots sont durs, cruels… ça fait mal d'entendre ça… ça fait mal tant de méchanceté… je ressens en moi une profonde tristesse, une immense désolation, une solitude cruelle… Un désarroi qui se mélange aux questionnements amenés pas la vision de cette montre… Jérém, Thibault… Thibault… Jérém… et si… Elodie se trompait sur ses spéculations au sujet de la nature de leur amitié ? Qu’est-ce que Thibault a dit à Jérém, au juste ? J’ai besoin d’être seul, de me poser une minute pour retrouver mes forces, mes esprits… pour tenter de remonter du trouble profond dans lequel ses mots m’ont plongé… Words, they cut like a knife/Les mots, ils coupent comme un couteau Cut into my life/Coupe dans ma vie I don't want to hear your words/Je ne veux pas entendre tes mots Je m’assieds sur les marches… une légère trainée de parfum flotte dans la cage d’escalier après son passage… ses mots ont été si durs, si blessants, si injustes… je devrais le détester de toutes mes forces… pourtant… il vient de partir et il me manque déjà… J’entends la pluie qui recommence à tomber dans la rue… je sens les larmes qui commencent à couler sur mes joues… Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? [Ce texte est la version allégée d’un texte plus long que vous pourrez retrouver dans son intégralité sur le site jerem-nico.com, accompagnée d’une nouvelle vidéo avec un commentaire audio ...