Mon enfer (2)
Datte: 06/01/2018,
Catégories:
Divers,
... droite à gauche, monte et descend ! Il soupire alors que je ferme les yeux pour garder toutes les pulsations intactes de cette queue qui m’habite. Quel bonheur de retrouver un peu de vie au fond de mon ventre ! Je mouille abondamment et son vit glisse joyeusement dans mon coquillage. La frustration, l’abstinence prolongée, tout décuple cette envie qui m’étreint. Grégoire n’est à mes yeux pas un homme ! Il n’est en fait que l’aboutissement de mon désir, il en devient un gode vivant. Je me sers de lui pour arriver à jouir, pour retrouver ces gestes, ces moments qui m’ont si cruellement fait défaut. Il ne peut pas m’atteindre et ma seule prière muette c’est qu’il bande assez longtemps pour que je prenne mon pied magistralement. Je ralentis ma cadence au gré des éblouissements que provoquent les va-et-vient que je distille moi-même en me hissant sur le pic raide. La boule de feu qui fait naitre des gouttes de mouille, qui engendre des spasmes au fond de moi, c’est celle de mon envie. Je sais que je veux parvenir à jouir, je réclame en dodelinant du chef ce droit inaliénable à l’orgasme. Privée de ce genre de sport, depuis tellement de mois… mon corps ne sait plus vraiment gérer les frémissements qui accompagnent chacun de mes mouvements. Je brule de ce feu sacré, je crève de cette envie et pourtant, inconsciemment, je refoule l’idée que je vais être emportée par une marée de plaisir. Bien sûr après une longue chevauchée, Grégoire lui n’est plus en mesure de répondre présent à ...
... cette difficile ascension de mon bonheur. Il se crispe à plusieurs reprises et sa pine qui s’ébroue aurait même tendance à me faire un peu mal. Manque d’exercice sans doute ! Et ce qui devait arriver inéluctablement survient alors que je ne suis qu’à mi-chemin de cet orgasme que j’appelle si ardemment, si totalement. À trop demander, je m’étiole dans les soubresauts que Grégoire ne peut plus retenir. Il jouit avec un cri bizarre, me serrant à m’en faire mal aux bras. Et il se libère de son trop-plein de sève, sans plus attendre que je le rejoigne, oubliant bien sûr jusqu’à ma présence. Si baiser m’a fait un bien fou, je reste néanmoins sur un échec. Je n’ai pas réussi à atteindre ce nirvana que j’espérais. La prison aurait-elle eu aussi raison de cela ? Serais-je un jour à nouveau normale de ce côté-là aussi ? Comment ne pas douter de soi, de son propre corps alors que je me sens trahie dans ma chair par ce raté monumental ? Et l’autre là, qui n’en finit plus de râler en jutant en moi, sait-il seulement que je n’ai pas pris mon pied ? J’en doute… — Wouah… tu es une amante fabuleuse… tu m’as donné l’impression de vouloir me tuer, juste avec ta chatte. Quel pied ! Merde alors ! Comme c’était bon ! — Tu crois ? — Tu n’as pas aimé ? Pourtant j’ai cru que… Je ne réponds pas ! Ça n’en vaut pas la peine ! On peut être un bon musicien et ne pas savoir quand sa ou son partenaire jouit. Pourquoi en vouloir à ce Grégoire ? Il n’y est vraisemblablement pour rien. Je reste seule dans ma ...