Si par des nuits diverses, un fourrageur
Datte: 22/01/2018,
Catégories:
h,
fh,
hagé,
fagée,
jeunes,
couple,
Collègues / Travail
plage,
train,
bateau,
fsoumise,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
Masturbation
massage,
Oral
pénétratio,
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exercice,
tutu,
lettre,
mélo,
nostalgie,
portrait,
... timidité maladive, Sylvie ne manquait pas de charme en effet. Les tendres regards que lui offraient fréquemment les hommes dans la rue en témoignaient. Devant Philippe elle avait bredouillé quelque chose d’indéchiffrable : — Je n’ai pas compris Sylvie ! répondit-il simplement. Mais il n’avait pas bougé et attendait avec complaisance. Elle s’y était reprise au moins à cinq fois pour que des mots intelligibles franchissent la barrière de ses quenottes puis que leur grammaire s’organise. À la fin, au bord des larmes et de l’abandon, elle s’était fait comprendre. Il s’était empressé d’accepter. Il avait posé sa belle main sur son épaule : — Mais oui Sylvie bien sûr ! Alors à mercredi prochain ! Elle retourna s’asseoir comme un automate et mit de longues minutes à reprendre son souffle et ses esprits. Cent fois au moins elle s’était juré que demain ça y était, qu’elle oserait. Et maintenant ça y était, elle avait osé. La fourchette immobilisée en l’air, elle ouvrit lentement la bouche mais aucun son n’en sortit. « Il me parle de mes yeux ! » Il avança sa main jusque sur la sienne, l’encourageant, l’épaulant : — Vert ! Jaune ! Ça … ça dépend de la lumière ! Gris parfois ! Mais … mais pas autant que les vôtres ! Malgré sa gaucherie et son affolement d’oiseau, malgré aussi l’insipide cantine écœurante d’indifférence, le face à face se laissa gagner par le jeu de la séduction. Deux êtres qui se font face et soudain la bascule. Les regards se firent appuyés plus que de raison. ...
... Chaque geste devint lourd de signification. Ils mangèrent peu, se parlèrent doucement. Se regardèrent beaucoup. Les autres n’existaient plus. Sylvie réalisait-elle qu’à chaque sourire de Philippe, ses joues rosissaient davantage ? Que sa poitrine se gonflait ? La tension palpable à présent gagnait en intensité. À mesure que l’émoi gagnait les cœurs, l’audace libérait les gestes. Sylvie regardait impudiquement ce cou masculin et palpitant, s’enfonçant dans un col ouvert juste ce qu’il faut. Elle reluquait de tout son soûl ces biceps tant convoités. Elle s’enivrait proprement de ses mains larges et fortes. Quel effet feraient-elles sur elle ? Sur ses hanches ? Elle s’imaginait ronronner de plaisir alors que sa paume longerait la rondeur de son bassin. Il fut décidé que le repas était fini. Les plateaux, encore chargés des assiettes pleines, furent déposés. Ils se tenaient maintenant debout, statufiés. Seules machines en panne parmi ce flux de zélés et ce reflux de précipités. Sylvie était incapable d’ébaucher le moindre geste. Elle restait là, suspendue à ces yeux, le buvant, l’admirant. Elle n’aurait pas été étonnée si, une trappe s’ouvrant sous ses pieds, elle était restée immobile, accrochée par son seul regard. Philippe lui prit doucement le bras et l’emmena vers la salle à café. Le seul convive à s’y exprimer était un téléviseur déversant sur l’assemblée de spectateurs-malgré-eux un torrent de lumière, de couleurs, de vibrations. Un téléviseur qui s’imposait aux cuillères ...