Ça va barder pour son matricule !
Datte: 29/01/2018,
Catégories:
f,
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... elle ne perçoit aucune sensation de vide en elle : la chute est douce, comme sur un nuage blanc. À travers le miroir, Louise lui sourit, comme elle le fait toujours devant elle. Le visage est lumineux, comme transfiguré. — Tu veux essayer à ton tour ?— Bien sûr ! Mais d’abord, embrasse-moi. Et si tu veux, déshabille-moi : j’ai trop chaud, dans ces habits. Le bouche-à-bouche dure longtemps, première fois oblige. Les langues sortent, le grand jeu à la française. Puis Maïna déshabille son aimée. Les voici dévoilées. Ève et Ève en leur jardin d’Éden. Louise n’a, au contraire de son amie, aucun problème avec la nudité, que ce soit sur la plage ou avec ses nombreuses partenaires de sexe. Même si elle voulait Maïna, plusieurs des filles de sa classe sont déjà passées entre ses bras, et même des enseignantes. Elle s’allonge sur le lit, cuisses écartées, relevées. Sa vulve est glabre, toute lisse. Brûlante. — Regarde-moi, dit-elle. Je me suis épilée à la cire, pour toi, en pensant à toi, ce matin. J’ai souffert pour toi en arrachant ces vilains petits poils, ce qui m’a terriblement… excitée ! Je ne sais pas pourquoi, mais je savais que tu allais appeler. Alors je me suis branlée devant ma glace, comme ça, et puis aussi comme ça. Elle se donne à boire visuellement tout en se caressant, en utilisant seulement sa main. — Non, ne me touche pas. Ou alors, les pieds seulement. « Ne sois pas pressée de briser la magie, ma douce. Je te promets de t’inviter dans les délices de mon corps, ...
... mais prends d’abord le temps d’en explorer les abords. » pense Louise. Maïna se contente de bécoter les petits orteils, puisqu’elle a seulement ce droit. Louise a souvent procédé ainsi avec ses amantes : ne pas dévorer trop tôt la splendeur charnelle, accepter la frustration. Même avec des femmes mûres. Surtout avec elles, pour les dérouter dans leur expérience. La professeure d’anglais a pleuré devant elle. Elle crevait de désir. Tant de compagnes pour ce jeu tout simple, mais qui rend folle : « Regarde-moi mais ne me touche pas, et c’est le ciel que je te permettrai de toucher. » Mais avec Maïna, rien ne se passe comme prévu. Elle n’est pas une partenaire de désir lesbien comme les autres : elles ont bien plus à partager que du sexe gourmand. Elle ne lui caresse plus les pieds ; elle les chatouille tellement que Louise est obligée de la supplier d’arrêter. Puis elle s’en sert pour se toucher elle-même. Le fétichisme se révèle, et toute pudeur s’en va. Louise prend le vibromasseur qu’elle n’a encore jamais expérimenté. Les épidermes luisent sous le feu du soleil qui s’invite à travers le Velux. Le bonheur est au solstice, pour l’une comme pour l’autre. Elles s’en souviendront, nostalgiques, toute leur vie. Non, rien ne se passe comme prévu : Maïna brise tous les schémas de la Louise perverse pour en faire une autre Louise, amoureuse cette fois. Calypso, curieuse comme le sont les chattes, est montée en bravant la chaleur pour assister à la scène ; son sixième sens animal lui a ...