1. Rouge soi


    Datte: 15/07/2017, Catégories: fh, couple, amour, fdomine, hdomine, dispute, jeu, sm, fouetfesse, init, confession, initfh,

    ... dans un concert de cris et de grimaces ridicules. Je fourrais ensuite rapidement mes pieds l’un après l’autre dans leur bouche, qu’ils léchaient avec une étrange ferveur religieuse pour nettoyer tous ces morts nés tièdes et éparpillés. Je les jetais dehors dans la foulée, et je les imaginais rentrer chez eux, une jolie maison qui sentirait bon le gâteau au chocolat, et où des enfants joueraient du piano. Dans ces pensées exterminatrices, je me demandais comment j’avais pu en arriver là. oooOooo Justement, quand est-ce que les choses avaient commencé à aller de travers avec le supposé (ex) « homme de ma vie » ? La seule certitude était que je n’avais absolument rien vu venir. Une vie de couple normale, on avait réussi à éviter le train-train quotidien, et notre maison à défaut d’être jolie sentait souvent bon le gâteau au chocolat. Il n’y avait par contre pas d’enfants pour jouer du piano. Il ne voulait pas d’enfants. Aurais-je dû m’en inquiéter ? Parce que quoi de plus normal, finalement, puisque nous étions jeunes et tout le temps pour y penser, me disais-je pour me rassurer. Aussi, un peu par peur de le décevoir, un peu par excès d’indécision sur ce sujet, j’avais continué la pilule, consciencieuse,ad nauseum. Les années s’étaient ensuite écoulées égales l’une à l’autre, sans grandes variations. Et puis un matin, une femme s’était présentée à la porte de notre maison. Je ne sais plus comment elle m’avait annoncé tout cela, mais la conclusion était qu’elle attendait un ...
    ... enfant, un enfant de lui. Ses phrases s’étaient disloquées sans m’atteindre et s’étaient mises à flotter devant moi, irréelles. Le soir, à son retour du travail, il m’avait trouvé prostrée et glacée devant le foyer éteint. Sans même chercher à nier, à quoi bon ? il s’était contenté de confirmer les faits, avec sa tête de haut en bas et de bas en haut, à la manière des petits chiens en peluche sur la plage arrière d’une voiture. Il était resté longtemps les bras ballants, indécis sur l’attitude à adopter en pareille circonstance. Refusant d’autopsier notre lien moribond, je n’avais pas cherché à savoir comment il l’avait rencontrée, ni depuis combien de temps, ni aucun détail. Je l’avais simplement laissé s’en aller, sans pleurer, sans crier, probablement plus par hébétude que par dignité. Chaos debout ? Chaque nuit j’étais engloutie par des images maudites, privée de sommeil, je sombrais lentement dans un abîme sans fond. J’avais commencé à déconner sérieusement à ce moment-là, d’abord en arrêtant la pilule, puis en glissant des coussins sous mon pull « juste pour voir » à quoi j’aurais pu ressembler si j’avais eu un enfant DE LUI dans le ventre. Il paraît que c’est la plus belle chose qui puisse arriver à une femme, de mettre au monde, d’enfanter, de générer la vie. Il paraît que celles qui n’enfantent pas finissent par devenir aigries et rabougries, comme de vielles sorcières, avec un nez crochu et la verrue poilue au bout. Chaque fois que mes règles coulaient, j’observais cette ...
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