1. Comment naît une histoire


    Datte: 25/04/2018, Catégories: ffh, fbi, inconnu, voisins, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, nonéro,

    ... fut donné à voir me réjouit, me rend poète : il y a du Brassens dans ce vent polisson, je me verrais bien emporter la belle dans les champs en priant Dieu qu’encore il fit du vent… Mais à voir sa main qui abandonne sa cuisse et qui s’agite maintenant en l’air, je me tétanise. Pas de doute, elle fait signe dans ma direction, je crains qu’elle m’ait découvert. Je crains ou je l’espère ? … L’histoire pourrait s’arrêter là, vous laissant le loisir d’imaginer la suite… Mais non, je ne vous abandonne pas… pas maintenant… pas encore. En fait, ce geste s’adresse à une nouvelle venue que je n’avais pas vue, qui, du pied de ma maison, répond à ce bonjour, tout en conversant elle aussi au téléphone. « Oui, ma chérie, ça y est, je te vois aussi. Mon dieu, tu domines tout le quartier dans cet appartement… Oui ma beauté, j’arrive… » Ah, ces femmes, encore à papoter au téléphone alors qu’elles sont à portée de vue, ah, là là ! Et ma chérie par-ici, ma beauté par-là, pourquoi pas mon amour, tant qu’on y est. Avouerai-je qu’en fait je suis jaloux ? Jaloux de ces liens que les femmes savent tisser entre elles, parfois. Oh, je n’imagine pas que ces deux femmes soient portées sur des relations hors normes, mais j’envie ces deux femmes que j’imagine capables de se prendre dans les bras, de s’avouer qu’elles se trouvent mutuellement belles, de passer une main délicate sur le bras de l’autre en disant « Que tu es belle, avec la peau bronzée… » J’envie ces gestes tendres, j’envie ces attitudes, ...
    ... volontairement équivoques ou pas du tout, qui diffusent douceur et sensualité. Il est clair que là, j’ai une réaction de femme. Des amis, ou plutôt des amies, m’ont signalé ma sensibilité très féminine. Laurence, une de mes ex-compagnes m’annonçait même récemment que j’étais ’sa meilleure amie’, la seule personne à qui elle confie vraiment tout. Je suis de ces hommes, capables d’aimer une femme de mes regards, de mes caresses et rien de plus. De ces rares hommes qui pourraient passer une nuit dans les bras d’une femme sans la soûler de mes désirs virils (enfin… je crois !). J’aime l’amour quand il est chanson de gestes, quand le survol de ces Terrae Incognitae ne se termine pas nécessairement par le planter du drapeau, signe de possession. Certains monts émerveillent et il est des vallons qui valent qu’on les dévale sans les marquer de notre sceau à tout prix. Face à ceux qui annoncent fièrement le nombre d’heures où ils peuvent limer (pouah, le vilain mot) ou face à ceux qui ont la plus grosse (!) … je me sens différent. J’aime qu’il ne soit pas question de performance, de puissance, d’envahir et de prendre, je préfère cajoler, effleurer, regarder, attendre, donner. Donner ! « Le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui. » Bravo, Monsieur de La Bruyère ! L’échange, lors des préliminaires, est pour moi plus important que l’acte en lui-même. Les regards complices, la tendresse m’importent plus que tout. Une caresse puis une autre, qui amèneront l’orgasme. Ou peut-être ...