Bohémienne (2)
Datte: 03/05/2018,
Catégories:
Erotique,
... eût beaucoup aimé voir ce tempérament de feu. Il pencha davantage pour Ismène, la sœur de la jeune Grecque, belle, douce et tendre. Après un enlacement et des caresses de tout leur corps, alors que la Bohémienne s’était allongée sur le ventre, son amant s’était dirigé vers ses sublimes fesses pour les baiser tendrement et les pétrir, les yeux fermés, se concentrant sur le plaisir très simple de ce contact avec ses lèvres et ses doigts. Les effluves encore tièdes de leur action récente se faisaient humer, apportant au cœur de Lucien un baume et un désir fort agréables. Il posa sa tête contre ces belles collines ambrées, plus pâles toutefois que le visage ou les bras de la jeune fille, se délectant de leur côté moelleux… et ferme à la fois. Un peu comme un parfait oreiller en coton. Toujours à les malaxer avec tendresse, il leur donna à chacune plusieurs baisers avant de laisser remonter ses lèvres vers les reins, le creux du dos, les omoplates, les épaules puis enfin la nuque. Il resta ainsi, allongé sur son dos à lui donner de petits baisers furtifs dans les cheveux et sur les joues tout en partageant des regards complices et des sourires heureux. S’il avait encore du désir mental pour cette personne, son corps n’arrivait plus à suivre suffisamment après deux rapports presque consécutifs. Il s’installa à ses côtés et termina avec de simples douceurs pendant plusieurs minutes avant que quelqu’un ne frappe à la porte. C’était, à la voix, un enfant ; il s’adressait sans ...
... doute à la charmante créature puisque cette dernière répondit. Lorsqu’elle lui adressa un nouveau regard et un sourire un peu forcé, il comprit qu’elle devait sortir. En homme galant, il lui ramassa ses vêtements et lui laça même le chemisier qu’il avait lui-même desserré près de deux heures plus tôt. Revêtu à son tour, il sortit de la roulotte juste derrière son amante puis, sur un dernier baiser furtif, ils se séparèrent ; la Bohémienne retourna au milieu des siens, et Lucien rentra chez lui, le cœur égayé et la tête dans les nuages. Le jeudi matin, alors qu’il se promenait le long du ruisseau à profiter d’une absence de son père pour ne pas aller au haras, il remarqua en contrebas, vers ce qu’il appelait le "petit lac", la silhouette assise de la créature. Un instant, derrière un arbuste, il l’observa tremper ses pieds dans l’eau claire, ses jolis pieds fins. Esméralda ? La belle danseuse aux sveltes chevilles qui faisaient chavirer soldat, évêque et sonneur de cloches, Bohémienne dont nul ne savait le pays d’où elle venait ? Non, sa beauté avait causé sa perte… Un craquement dans le dos de l’observateur les fit se retourner tous les deux. Pensant à un animal, Lucien regarda de nouveau l’étrangère et s’apprêta à quitter les feuillages pour lui faire une bonne surprise. — Ah, Lucien ! T’es là ! Je te cherchais pour aller attraper des grenouilles ! C’était son meilleur ami qui avait parlé de sa voix portante. Telle une biche, la jeune fille disparut en entendant cette langue ...