Post-formation - Histoires de Sexe

Post-formation

... était bien partie, elle continue : — Je te trouve très en forme ces derniers temps ! C’est ton stage qui t’a fait cet effet-là ? Quelque part, tu ne crois pas si bien dire ! — Peut-être, peut-être… Il est notoire néanmoins, ma chère épouse, que ça a grandement amélioré ma situation dans la boîte.— Et le petit chaton est devenu un gros tigre ? Oui, là aussi, tu ne crois pas si bien dire, ma traitresse ! --ooOoo-- Je viens de rentrer, il y a quelques minutes à peine. Nathalie est venue vers moi me faire un beau bisou, beau bisou auquel j’ai répondu comme il se doit. Mais je sens qu’il y a quelque chose dans l’air, une impression étrange. — Le courrier est dans le salon, sur la table basse, trois trucs, me dit-elle. J’ouvre la première enveloppe tandis qu’elle s’assied dans un fauteuil, magazine en main. Facture, rien de folichon. J’ouvre la suivante, une publicité. La dernière lettre est ma facture de téléphone portable. J’aurais pu demander de l’avoir en courrier électronique, mais j’estime payer l’abonnement assez cher pour recevoir chaque mois un papier récapitulatif ! — Ça va, le téléphone, je reste dans le raisonnable. N’empêche qu’à chaque fois, ils me tannent pour que j’accepte la facture par mail !— Pourquoi tu ne le fais pas ?— Ils prétendent que c’est par pur écologisme qu’ils veulent supprimer le papier ! Tu parles ! Un envoi de mail leur coûte infiniment moins cher que ce papier, l’enveloppe et l’affranchissement. Ils me prennent vraiment pour un con pour tenter de ...

... me faire avaler un truc pareil !— Et toi, tu n’es pas mieux dans ton genre, tu sais ? Je me retourne vers elle : — Comment ça ?— Que tu me prends pour une conne d’avoir voulu me faire avaler un truc pareil !— Je… je ne comprends pas…— Arrête ton cinéma, tu sais très bien de quoi, ou plutôt de qui, je veux parler !— Explique-toi mieux, je pédale dans la semoule ! Elle se relève, me dévisage et me lance : — Tu as oublié un point de détail, voire plusieurs. Mais tu ne pouvais pas le savoir…— Ah oui ? Et quoi donc ?— Oui, ce livre… Elle fouille le porte-journaux et en extirpe un petit fascicule sur la table du salon. Elle poursuit : — C’était le sien… il était resté sur la table du salon. Oui, ça ressemble à ces petits bouquins qu’on trouve en supplément dans les magazines féminins. C’est vrai qu’il en traîne beaucoup des comme ça dans toute la maison…— Le sien ?— Oui, le sien… c’est en réalité son petit carnet, une sorte de journal intime, le nôtre, on y écrivait diverses petites choses sous forme plus ou moins codées… avant et… après… Enfin, tu comprends… Droite comme un I, me regardant bien en face, elle respire un grand coup puis continue : — J’ai très vite compris la suite : il est dans le jardin depuis un mois, n’est-ce pas ?— De quoi tu parles ?— Oh, ce n’est pas la peine de mentir, je crois même avoir deviné où. De plus, j’ai diverses autres preuves, moins tangibles, des détails, mais des preuves quand même. Ne me force pas à les énumérer… Ah bon ! J’ai donc raté mon coup ...