Les deux veuves
Datte: 20/07/2017,
Catégories:
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couple,
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collection,
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volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
... gourmandise surprenante qui m’ébahissait. J’étais surpris par les détails intimes qu’elle connaissait et interloqué par cette connaissance, cette façon simple de les raconter, tout en serrant les doigts de Mathilde, avec complicité, affection et presque de… l’amour. Oui, c’était bien de cela qu’il s’agissait ! Entre ces deux femmes, concurrentes, issues de deux mondes différents, avec une différence d’âge évidente, il n’y avait pas de sentiment de jalousie ou d’envie qui aurait dû naturellement s’instaurer. Il n’y avait pas d’esprit de revanche ou de haine, comme cela aurait dû être le cas entre l’épouse bafouée et la maîtresse. Non, il n’y avait que de la complicité et de l’amour ! Oui. Il me fallait me rendre à l’évidence : ces deux femmes s’aimaient ! Dans ce lieu, écarté du monde et loin de tout, à deux pas du petit cimetière où reposait Eugène, les confidences sur les rapports amoureux d’Eugène et de sa jeune maîtresse, faites par l’épouse elle-même, me laissaient un étrange sentiment de malaise tout en excitant ma curiosité et ma libido. Intérieurement, bien sûr, je jubilais de ce récit et de cette situation, mais je me demandais jusqu’où les confidences aller pouvoir être poussées. Curieusement aussi, je notais que, si Alice narrait avec naturel et une certaine perfidie les amours d’Eugène et de Mathilde, cette dernière - sans rien dire ni laisser paraître - semblait plus réservée, presque gênée de cet étalage fait devant moi, un étranger. Mais à aucun moment elle ...
... n’en laissait transparaître un quelconque signe d’agacement. Elle restait appuyée sur le dossier de sa chauffeuse, soutenant du bout des doigts la main d’Alice. Elle se contentait seulement par moments de la presser, plus ou moins, pour la soutenir ou l’encourager dans le récit de son histoire avec son mari et non pour l’interrompre. Après cette courte pause dans le récit, avec l’encouragement des doigts de Mathilde, Alice se tournait vers moi pour reprendre le fil de l’épopée… Eugène et Mathilde, à partir de cette nuit-là, devinrent réellement amants. Mais Eugène, en homme avisé, attaché à certaines traditions, en paysan méfiant et taiseux, avait su mener sa double vie sans qu’Alice ne se rende compte de rien. Pour elle, il était resté le mari occupé par de lourdes responsabilités avec une nouvelle notoriété et tout le tralala qui s’ensuivait. Pourtant, il n’avait rien changé à ses habitudes. Il continuait à vivre comme avant, comme si rien n’avait changé dans sa vie. Il menait ses amours à Bruxelles, où il se rendait au moins une fois par semaine durant deux ou trois jours. Le reste du temps, il le partageait entre sa ferme et les bureaux de la coopérative de la vallée où les réunions et les rendez-vous se succédaient. C’est qu’il était devenu un personnage connu, Eugène ! Même la presse écrite nationale et européenne parlaient de lui ! Y compris la radio, et jusqu’à la télévision qui était venue plusieurs fois ici pour le rencontrer. De cette époque glorieuse, Alice avait ...