1. Les deux veuves


    Datte: 20/07/2017, Catégories: f, fh, fhh, hplusag, fplusag, couple, extracon, collection, amour, volupté, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme init,

    ... avait tout raconté, même ce que - par discrétion - un homme est censé taire de ses rapports avec sa maîtresse. En écoutant Alice lui jeter à la figure ses turpitudes avec son mari, Mathilde avait relâché sa tension qui avait fait place à de l’agacement puis à du dégoût et à de la pitié. Oui, Mathilde avouait avoir eu un moment de pitié pour Alice et de mépris pour Eugène. Puis, comme le flot de paroles d’Alice ne se tarissait pas, son sentiment de pitié s’était transformé en un vague sentiment d’admiration pour cette femme. Elle l’admirait de venir oser affronter sa rivale, de lui dire ce qu’elle savait et de lui avouer combien, elle aussi, elle aimait Eugène. Puis, sans transition, Alice avait parlé d’elle, de son enfance, de la ferme de ses parents, de ses placements comme fille de ferme puis de son mariage, de ses regrets de n’avoir pu donner une descendance à Eugène. Et Mathilde avait compris en l’écoutant qu’elle n’avait pas en face d’elle une rivale mais une femme malheureuse, déchirée entre ses sentiments, et qui venait lui demander conseil. Non, Alice n’était pas venue lui poser un ultimatum ni lui déclarer la guerre. Alice était là pour qu’elle lui vienne en aide. Qu’ensemble elles trouvent une solution où personne ne serait perdant, chacun trouvant son compte, à la mode des marchés paysans qui font du troc et où chacun doit recevoir la juste rétribution de ce pourquoi il s’engage. Et les deux femmes, dès ce jour-là, si elles n’avaient pas pris de décision ...
    ... immédiatement, avaient pris l’habitude de se voir. Alice descendait toujours au bureau de Mathilde mais Mathilde s’abstenait de monter à la ferme. Pourtant, un dimanche, Mathilde s’était décidée à franchir le pas. Elle avait manigancé sa venue avec Alice et était arrivée au moment du repas. Mathilde suspendit un instant son récit, cherchant dans les yeux d’Alice une forme d’approbation pour continuer son histoire. Le regard d’Alice, qui m’échappait alors, avait dû être favorable car les deux femmes se souriaient… — Ah ! La tête d’Eugène, quand il t’a vue sur le seuil de la porte… se souvient Alice.— Il s’est figé comme s’il avait vu le diable en personne surgir devant lui ! s’esclaffe Mathilde. Oui. Eugène venait de voir le diable en personne surgir devant lui. En tout cas, c’est ainsi que Mathilde le décrivait, Eugène. Il ne s’attendait certainement pas à voir débarquer chez lui, à l’heure du repas dominical, sa jeune maîtresse ! Jamais elle n’était montée jusqu’ici. Et c’était Alice qui, du fond de sa cuisine, l’avait invitée à entrer, sur un ton presque enjoué. Elle était en train d’installer la table et avait naturellement mis trois couverts, ce qui avait laissé Eugène encore plus perplexe et sans voix. Puis les deux femmes s’étaient mises à papoter, comme de vieilles amies, surveillant du coin de l’œil Eugène qui ne savait plus vraiment ce qui lui arrivait. — Pauvre Eugène ! s’exclamait Mathilde.— Pauvre Eugène ! répondait Alice, en souriant. Il semblait bien mal à l’aise, le coq ...
«12...151617...32»