1. La Sauvageonne Kanouri


    Datte: 21/07/2017, Catégories: fh, Oral pénétratio, amourcach, prememois,

    ... réduisent leurs femmes en esclavage, me plaignis-je pour émouvoir ma mère.— Sornettes ! Ma fille, les Haoussas sont de bons croyants comme nous. Tu ne peux pas rêver mieux, rétorqua-t-elle sans vraiment me rassurer ni me convaincre. Face à tant d’incompréhension, je partis me réfugier chez Abdul et pour l’occasion, explorai une idée qui me trottait dans la tête. — Et si tu me mariais, tu pourrais me déflorer, arguai-je en croyant que l’argument avait du poids parce que naturellement je m’imaginais encore vierge et étais à mille lieues de soupçonner que je me leurrais doublement.— J’ai déjà une femme, répliqua Abdul sans rien m’apprendre de nouveau, mais en laissant percer des réticences qui ne me disaient rien qui vaille.— Et alors, je serais ta deuxième épouse, insistai-je derechef avec plus de vigueur, mais déjà un peu moins convaincue qu’il pouvait être mon sauveur.— Impossible, tu es déjà promise, se défila-t-il encore.— Tu rembourses le commerçant haoussa, suggérai-je benoîtement.— Tu es folle, je ne suis pas assez riche, asséna-t-il vertement en détruisant sans vergogne le rêve que je caressais depuis la veille. Je crois bien que c’est ce jour que je devins ...
    ... une femme et pas seulement au sens physiologique du terme. Ça fait mal, très mal. Je l’aimais ce con. Mon univers tout entier se dissolvait dans le néant. J’ai fui en pleurant. Je courus longtemps au hasard dans la brousse. Les pythons et les vipères à cornes n’avaient qu’à bien se tenir. oooOOOooo Mon idylle plutôt décevante se termina peu de temps après cet épisode mémorable. Les ragots commençaient à circuler dans le village et ma réputation n’en sortait pas grandie, mais ce n’était pas encore le pire. Il devint vite évident que j’étais enceinte. Du jour où mon état fut connu des parents, le ciel me tomba sur la tête. Le père remboursa la dot comme il put, jusqu’au dernier cent, et il dut pour cela prélever sur son propre troupeau pour compenser la déperdition. Quant à Abdul, bonsoir ! Le faux jeton m’ignorait ou refusait de me recevoir. C’était la misère et, pour faire bon compte, ma honte rejaillissait sur la famille. Je fus expédiée chez une tante, une sœur à ma mère, laquelle était mariée à un fonctionnaire de police affecté dans une petite localité proche de Diffa, la préfecture du département. Adieu l’insouciance ! Adieu la petite sauvageonne innocente ! 
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