J'ai seulement rêvé d'enfer...
Datte: 04/08/2018,
Catégories:
fh,
couple,
voyage,
volupté,
cérébral,
revede,
tutu,
Le hublot est noir, plus rien à voir. La voix blasée de l’hôtesse barbotte une vague autorisation de détachement… Ma ceinture saute. L’anglais, de je ne sais où, d’un commandant de bord qui n’en a rien à cirer, analyse les conditions de vols et traduit l’élémentaire politesse d’un « on ne se plantera pas… ». Ce n’est pas toi qui pilote. Tu viens d’atterrir là-bas, au bout du monde. J’y vais aussi… je ne sais même pas où. Le siège est libre à côté, les avions sont des supplices pour ces jambes beaucoup trop longues. Elles basculent de côté. Un steward aux jolies fesses passe. Il se retourne, fait mine d’avoir oublié quelque chose. Je sais que cette jupe noire est trop courte, je sais qu’il a vu le début d’un galbe nu. Au dessus du porte-jarretelles, le string ne cache rien. Sa glotte bouge, il avale, ses yeux mer de chine descendent jusqu’aux lacets dorés de ces spartiates un peu indécentes. Les talons hauts le captivent… Il est beau. Il vrille cette couleur indéfinissable dans mon regard qui joue déjà à « je vais te sucer… » Il en sait assez, il file au bout de l’avion. Je souris béatement car ce regard, il sera pour toi quand ce 747 m’aura portée jusqu’à ton sexe. Tu vas bientôt sortir de l’aéroport, tu es fatigué mais tu sais que les heures qui arrivent vont te faire décoller autrement. Ton dos frissonne un peu, tes mains se serrent déjà, emprisonnant des hanches que tu te mets doucement à imaginer, tu souris car ton pantalon se gonfle, le chauffeur de taxi l’a-t-il vu en ...
... prenant ton pilot-case ? Il va deviner et t’envier, ton regard lui répond : « elle est grande et blonde mais son parfum de souffre et ses caresses torrides vous emporteraient en enfer. Pas capable d’assumer cette bouche là vous ! Moi oui ». Mes jambes se décroisent, pas confortables les deux sièges. Je vois déjà ton regard dans le rétroviseur du taxi, le métal bleu se durcit encore sous l’effet de tes fantasmes, tu passes ta main sur ta brayette, ma langue est déjà là, tu te cambres sur la banquette, tu écartes déjà les jambes comme pour me laisser la place. Le souffle te manque un peu, tu passes la main dans tes cheveux clairs comme pour perdre du temps. L’attente devient longue, la salive te manque car ton esprit s’est déjà glissé dans la fente du petit abricot rasé, tu récoltes le goût de ton dernier café en attendant des liqueurs plus suaves… Le chauffeur t’énerve, il a tout deviné mais le jeu des mâles est ancestral. Tu plisses le front d’un air entendu, tes cils battent, accentuant un mouvement de superbe dédain vers la vitre, tes yeux accrochent les pans de lumière des buildings… feux de Bengale, témoins dansants d’un ballet acharné. Ton esprit s’évade là-bas : l’endroit sent déjà la bougie, l’encens, le secret des alcôves oubliées….Tu respires cette odeur de délicieux péché. Ton sexe se gonfle encore, le chauffeur t’envie et bande, hors du jeu mais consentant. Mes jambes s’étendent et tant pis pour le steward, qu’il regarde, je m’en moque. Si ton sang ne coulait pas ...