1. J'ai seulement rêvé d'enfer...


    Datte: 04/08/2018, Catégories: fh, couple, voyage, volupté, cérébral, revede, tutu,

    ... dans mes veines, je le culbuterais bien dans un coin celui-là. Petite bouille d’ange, pour la diablesse que je suis…. Mais il n’est pas de taille. Il me ferait mourir d’ennui. Je le fixe, il vacille presque. Mon regard a tout dit : tes yeux à signer des pactes maudits, ta beauté, ton ventre, tes mains, tes fesses à descendre dans l’arène, et surtout ton sexe… Il baisse les yeux, capitule. Celui là est irremplaçable, il a compris que le sien ne pourrait jamais me combler comme le tien, il a compris l’intensité, la folie de cette pénétration sauvage. Il sourit, moi aussi, il laisse la place à plus fort que lui, se contente de se rincer l’œil encore une fois, y revient, renverse son plateau. Il me voit rire et fait un geste de rémission. Il plante ses yeux dans les miens : « Allumeuse, pas envie de baiser dans la cours du diable, moi ! » Bien voyons ! Je jubile, fixant le hublot noir. Les minutes s’étirent à n’en plus finir…. Je respires vite, il reste peu de temps. Le château est clos, je passe par l’arrière. Je connais les dédales, les souterrains. Mon fidèle serviteur m’attend. Il ouvre les lourdes portes de mon lieu sacré. Mon bain est préparé, dans l’antique baignoire flotte du jasmin, des roses et de la lavande. Il me déshabille, je connais sa torture mais son plaisir aussi. Il sait qu’il ne pourra jamais m’embrasser, me caresser, me pénétrer, son regard douloureux dit tout cela pendant qu’il retire mes bas et dégrafe ma guêpière. Ses mains me frôlent doucement, il se ...
    ... penche sur mon cou: « vous sentez les voyages, l’attente, les gens et déjà Madame, excusez-moi, l’odeur de l’amour… » Il a vu mes dentelles mouillées. Il sait l’humidité de l’attente. Il garde encore la signature noire, brodée, voilée de mes désirs dans ses mains. Il l’a pose enfin, il doit me raser. Il passe l’éponge odorante sur mon dos, mes seins, mon ventre, elle s’accroche dans le bijou, il s’excuse : « votre diamant… » Le duvet a repoussé depuis hier, il passe sa langue sur ses lèvres, s’inspire de courage, écarte les miennes doucement. Le rasoir est effilé, dangereux et ses mains tremblent. L’eau parfumée glisse doucement avec la lame. Je ferme les yeux, je pense à ta langue, petite pointe fatale, explorant cette peau devenue toute lisse. Il soulève mes hanches hors de l’eau, écarte encore mes jambes pour ne rien oublier. Il est contrarié, le rasoir a emporté des liquides plus épais. « Pas maintenant Madame, vous ne savez pas attendre… » J’ouvre les yeux, ta langue me quitte. « Si vous saviez, mon ami, comme il est beau, comme il m’enflamme. » « Oui ». Il me sourit tout de même. Il sait ce que j’attends, ce que j’endure. Il voit mon corps déjà offert, cambré, dur, mes tétons gonflés et surtout cette turgescence qui l’empêche de raser les petites lèvres… « Comme elle l’attend, pense-t-il, comme elle manque de son corps et de son sexe. » Il m’essuie, m’enduit de crème, me parfume. Que va-t-il choisir dans le tiroir à malices ? Il me sent trop chaude ce soir. Il ose le noir… ...
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