1. Escale birmane


    Datte: 05/08/2018, Catégories: ff, inconnu, intermast, poésie, exercice, nostalgie, occasion,

    ... demandée après si je n’étais pas un rien perverse, pour pouvoir abuser d’elle, pour la légère ivresse qui arrondit les gestes, autorise un peu plus, je n’en sais rien. On était dans le même état je crois. Sensation d’un poil d’aérien, d’inconséquence, d’audace aussi, à un moment donné, il me semble que je n’ai plus rien à perdre… – Voulez-vous venir prendre un dernier verre sur la terrasse de mon bungalow ? En m’attendant prononcer cette phrase, putain c’est digne d’un mauvais film, d’une ânerie incommensurable, réplique à la con, vraiment, mais c’est aussi ce dont j’ai envie, prendre un autre verre, continuer de la regarder, de l’écouter, encore !!! La déshabiller des yeux, me gaver de ses fins poignets qui virevoltent quand elle parle, de la légère inclinaison sur la gauche de sa tête quand elle prend son verre. Je délire sur sa nuque que je n’ai toujours pas aperçu, plonger encore mon regard fureteur dans le décolleté de sa tunique qui baille un peu. Elle dit oui, elle me suit… je plane… et pas seulement à cause des effets de la bière… On prend notre boisson en passant devant le bar, direction la chambre, la petite terrasse et les fauteuils en rotin. La suite, eh bien, la magie de l’endroit, une main s’égare, l’innocence prend le pas, on rigole, on se marre comme des bossues, sa gène, sa retenue, les moustiques s’en donnent à cœur joie, on rentre. Le lit de princesse, un appel au vice ce truc qui trône au milieu de la pièce, la moustiquaire comme une toile de tente tendue ...
    ... de chaque côté. Elle s’assoit sur le bord du lit, presque sagement, sa tête s’incline, ses cheveux tombent en cascade, sa nuque se découvre, fine, si fine, les os dessinant de petites pointes sous sa peau, je vais crever là, je vais m’évanouir, tant le désir me cisaille, je n’en peux plus, c’est trop, trop pour que je reste là, il me faut toucher… L’audace, elle se sauve, ou elle reste… Je ne réfléchis plus, je m’approche, je m’assois à ses côtés, je l’embrasse, je la goutte cette nuque du bout des lèvres, doucement, suave… bon sang… un goût d’ivresse, sa peau dit oui, on ne parle plus, plus du tout, elle me sourit, toujours. Les vêtements glissent, je la déshabille, à chaque morceau découvert, j’y pose mes lèvres, elle se laisse faire, elle ne bouge presque pas, seuls ses soupirs un peu plus profonds soulèvent sa cage thoracique. La pointe d’un sein, oh !!! les fruits un peu bruns, la mollesse, la douceur tout s’engouffre en moi, de l’excès de réel, irréel, du divinement palpable et du léger nuageux. Je ne sais pas, elle a un goût meringue, ces espèces de pâtisserie craquante à l’extérieur et aérienne à l’intérieur, sucrée acidulée, je pourrais y planter mes crocs pour goûter encore mieux. Cannibale est l’envie. Cette allure de liane souple et gracile, vraiment je suis plutôt fine, mais j’ai la sensation d’avoir des épaules de déménageurs, d’être forte et presque masculine, ma poigne solide, mes mains prédatrices, la voir nue toute entière, débarrassée de tout ce tissu. Le ...