Escale birmane
Datte: 05/08/2018,
Catégories:
ff,
inconnu,
intermast,
poésie,
exercice,
nostalgie,
occasion,
... rendent grâce, que la fatigue et la chaleur cloue sur place… Je ne sais plus qui de l’une ou de l’autre s’est endormie la première. Je me suis réveillée le visage noyé dans ses cheveux, une main posée sur son sein. Un baiser sur la fragile nuque tentatrice, elle se retourne, elle ne dormait plus, elle ne bougeait pas, les parfums persistants, le velouté de la peau, j’aurai pu recommencer au petit matin. Plus assez de temps pour elle, elle devait aller chercher ses clients. Douche, l’eau fraîche, atterrissage, réalité, reprise petit à petit des pudeurs et des retenues, enfiler son costume pour l’extérieur, une main timide s’attarde encore, juste un peu… Petit déjeuner pris en commun dans le silence, les yeux perdus sur les eaux du lac, la distance reprend ses droits. Échanges d’adresse sachant pertinemment que se revoir ailleurs n’a que peu de chance de se produire, le voudrait-on d’ailleurs, je ne suis pas sure. Le bateau est là, elle se lève, on se prend dans les bras, accolade d’au revoir. Ici on ne s’embrasse pas entre amis ou connaissance. Je remplis mes narines comme si de rien, descente des marches vers le bateau, ses cheveux dansent dans son dos, ses fesses chaloupent serrées dans le tissu de sa jupe. J’avale ma salive, elle me fait saliver dans le petit matin, je dois être une tarée du cul, c’est pas possible, pourquoi, ils ou elles ont l’art de mettre dans tous mes états… Et le fameux sourire, ah… celui-ci a le goût d’un adieu, mais ce qu’elle est belle… agitant sa main dans les lueurs matinales. Je n’ai même pas pris une photo, c’était trop vite, trop court, exquisément intense…