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Les cornes (1)
Datte: 10/09/2018, Catégories: Divers,
... avait cependant rien d’alarmant. Je regrettais pourtant les bons petits plats qu’elle me préparait : elle n’avait plus de temps pour cuisiner. Même si je ne connaissais pas le nombre de jeunes à qui elle prêtait main-forte, je me doutais qu’il était conséquent car je la retrouvais souvent le soir très fatiguée, alors je me contentais de plats tout faits qu’il fallait juste réchauffer dans le four à micro-ondes. Malgré toutes ces heures qu’elle devait passer à s’occuper de corvées pour faire plaisir à ces jeunes, ma femme ne se laissait pas aller. Elle continuait à bien s’habiller et se maquiller, se bonifiant continuellement. Un jour, elle m’annonça qu’elle était invitée à l’une de leurs soirées. Avant qu’elle ne me propose de l’accompagner, je lui ai annoncé que j’étais trop fatigué. Elle fit semblant de ne pas être contrariée de devoir y aller seule ; je savais qu’elle feignait cela afin de me rassurer pour que je ne culpabilise pas. Je lui rappelai cependant que c’était notre soir : encore une fois, elle joua à celle qui avait oublié. Elle me proposa alors une idée afin de pimenter la chose : sauter cette fois-ci afin que la suivante soit bien meilleure. Ma femme est de celles qui n’aiment pas les préliminaires : plus l’acte est rapide, plus elle prend du plaisir. En général, je tourne autour de la minute. Cependant, une fois – peut-être étais-je alors plus excité que d’habitude – j’ai battu tous les records, descendant en dessous de trente secondes ! Ma femme avait été ...
... aux anges et fantasmait que cet exploit puisse être renouvelé. Cette idée me plaisait bien. J’ai accepté de repousser jusqu’au mois suivant pour l’honorer et l’ai laissée se préparer pour la soirée. Je fus très surpris par sa tenue ; elle m’assura que c’était ainsi que toutes les filles s’habillaient maintenant. N’y connaissant rien en mode, je lui fis confiance. À mon époque, les jupes étaient déjà très courtes, arrivant jusqu’à mi-cuisses ; je ne savais pas que celles d’aujourd’hui ne couvraient qu’à peine les fesses. Lorsque je l’ai regardée alors qu’elle s’était baissée pour enfiler ses chaussures, je découvris qu’il lui manquait quelque chose et ne pus m’empêcher de lui sortir : « Tête de linotte ! Tu as oublié de mettre une culotte. » Cependant, elle était déjà très en retard ; et comme il n’est pas poli de faire attendre ses hôtes, elle partit précipitamment. J’espérai qu’elle ferait bien attention : il aurait été dommage que ces jeunes lui créent une réputation qui était loin d’être méritée… Pour ma part, je me suis couché tôt, fantasmant sur la manière dont j’allais l’honorer le mois suivant. Je dormais comme un loir bien avant que je ne l’entende rentrer. Elle alla aussitôt prendre une douche ; je savais que c’était pour éviter de m’importuner : lors de cette soirée, les jeunes avaient certainement fumé, et elle sait que l’odeur du tabac froid m’a toujours donné des nausées. Heureusement que nous étions le week-end : elle est revenue à presque six heures du matin. ...