1. Les cornes (1)


    Datte: 10/09/2018, Catégories: Divers,

    ... Avec toute la fatigue qu’elle venait d’accumuler, je ne pouvais imaginer qu’elle puisse tenir une journée entière à assumer des corvées pour ces jeunes. Elle se glissa délicatement dans le lit pour ne pas me faire sortir des bras de Morphée. Je lui ai alors annoncé que j’étais réveillé ; elle en profita pour me demander ce que j’avais fait de ma soirée. Sa question n’était pas innocente ; elle en dissimulait une qui l’inquiétait vraiment. C’est vrai qu’il s’agissait d’un sujet dont nous n’avions jamais parlé, et j’étais heureux que ma femme en ait pris l’initiative. Je l’ai rassurée : non, je ne consultais aucun site pour adultes. Afin d’éviter que cela puisse se produire, et comprenant sa crainte qu’un jour j’aie un moment d’égarement, je lui avais donné les clés du système qui gère tous les accès. Par défaut, elle avait bloqué tous les sites. Je lui demandais l’ouverture de certains au fur et à mesure de mes besoins. Même si elle n’avait vraiment aucune raison de s’inquiéter, j’’étais heureux de la savoir jalouse : elle démontrait ainsi à quel point elle tenait à moi. Après quelques mois, j’ai à nouveau décidé de déménager, inquiet pour ma femme car ces jeunes adultes n’arrêtaient pas de la solliciter. S’il n’y avait eu que leur linge à laver, ça aurait pu aller, mais elle était régulièrement invitée à leurs soirées et ne savait pas refuser. Pour ma part, j’étais bien content de ne pas y être convié ; ça me permettait de me reposer. J’ai tout de même eu un pincement au ...
    ... cœur le jour de notre déménagement. Une vingtaine de ces étudiants étaient venus lui dire adieu. C’est à leur mine que j’ai compris à quel point elle était importante à leurs yeux. Elle aussi était très triste de devoir partir. Je ne pus rien faire d’autre que de lui proposer de me laisser seul avec les déménageurs – j’avais eu la chance d’avoir les mêmes que la première fois – afin de lui offrir un dernier moment de complicité avec ses amis. Ils partirent ensemble à la résidence étudiante. Ma femme ne revint que quelques heures plus tard, toute chamboulée, le visage empourpré. Je pouvais imaginer la souffrance qu’elle devait endurer de les quitter ainsi. J’ai commencé à culpabiliser lorsque je me suis rendu compte que les coutures de sa robe étaient visibles. Mon Dieu, elle l’avait mise à l’envers ! Si seulement je m’en étais aperçu avant, elle ne se serait pas présentée ainsi devant ses amis. J’espérais du fond du cœur qu’ils ne s’en étaient pas aperçu et qu’ils garderaient à vie une excellente image de ma femme. Tout comme la première fois, les déménageurs aidèrent bénévolement ma femme à monter les meubles. La tâche devait être plus délicate car au lieu de deux jours, il leur fallut une semaine entière. On m’expliqua que c’était normal, car à force de démonter et remonter le mobilier, celui-ci s’use. Je fus très heureux d’avoir un niveau d’expertise aussi élevé ; je ne pouvais que leur faire confiance. Ma femme, si timide à nos débuts, avait su développer un véritable don : ...
«12...5678»