1. Les cornes (1)


    Datte: 10/09/2018, Catégories: Divers,

    ... elle se liait d’amitié avec n’importe qui en un temps record. En quelques jours seulement ma femme était devenue très amie avec une autre habitante de l’immeuble. Je n’en fis la connaissance qu’assez tardivement. Je n’étais pas très enclin à cette relation d’amitié. Ma femme, en plus de sa timidité, avait commencé depuis longtemps à perdre sa pudeur. Je ne comprenais pas vraiment ce besoin de porter des habits courts ou moulants, oubliant volontairement les sous-vêtements, et ce depuis l’épisode avec notre vieux voisin à l’époque de notre première maison. Je ne pensais pas qu’elle avait été autant marquée par ses remarques à peine déguisées. Je lui avais demandé pourquoi elle s’habillait aussi légèrement ; elle me répondit qu’elle se sentait femme ainsi. J’ai rétorqué que c’était inutile, qu’elle n’avait pas besoin de se vêtir si peu pour me plaire. Je comprenais également que sa vie de femme au foyer n’était pas des plus faciles et qu’elle avait besoin de s’évader un peu, peut-être trop soumise aux dictats de notre société qu’elle pouvait voir à la télé ou dans les magazines qu’elle feuilletait. dfidur Aussi je ne voyais aucun mal à ce qu’elle sorte chaque soir avec son amie la voisine, que je ne connaissais pas encore. Je tentai tout de même de comprendre pourquoi, alors même qu’elles avaient passé la journée ensemble, les deux amies avaient besoin de quelques heures supplémentaires en compagnie ...
    ... l’une de l’autre. N’avaient-elles pas eu assez de temps pour échanger tous leurs secrets sur la façon de tenir une maison ? Car, oui, cette amie était également femme au foyer, n’ayant pas plus travaillé que ma douce et tendre bien-aimée. Je fis donc la connaissance de cette amie et de son conjoint, le mari. Je ne me suis guère intéressé à cette voisine : le seul regard que j’avais porté sur elle m’avait fait comprendre à quel genre de femme j’avais à faire. Portant une tenue bien trop légère, elle n’était forcément pas de bonnes manières, voire même vulgaire. Ma femme n’était pas du tout ainsi ; cela m’étonna qu’elles fussent d’aussi bonnes amies. Laissant les deux femmes sortir ensemble, j’ai pu discuter avec le mari. Je n’en revenais pas à quel point nous avions de points communs : il était évident que nous allions devenir amis. Je n’ai toutefois pas osé aborder un sujet qui me taraudait, ne voulant pas briser déjà le lien qui se formait entre nous deux. Bien que nous nous ressemblions sur de nombreux points, une chose nous séparait. J’ai le nez pour ça : je peux le sentir à des lieues à la ronde. Sa femme n’était pas aussi parfaite que ce qu’il me racontait : elle le trompait, c’était une évidence même si je n’en ai jamais eu la preuve. Mon pauvre ami portait d’immenses cornes, ce dont je me serais aperçu, même borgne ou aveugle ! Fin PS : merci à Lioubov pour y avoir apporté 681 modifications. 
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