1. Un fantasme, et puis quoi ?


    Datte: 26/09/2018, Catégories: f, h, fh, hplusag, Collègues / Travail Oral pénétratio, fdanus,

    ... peau fine. Des mouvements larges, lents. Puis plus rapides, moins réfléchis. Les yeux fermés. La bouche close. Les pensées largement ouvertes sur le kaléidoscope de ses envies. Des allers et retours désordonnés. Les lèvres entrouvertes. Des vagues. Des vagues de plaisir. Puis des vagues de foutre, sur son ventre, sa chemise, dans sa main. J’entendis un soupir. Non, une inspiration. Une autre. Comme s’il cherchait son air. Puis un murmure. Une sorte de grognement étouffé. Un nouveau soupir. Long et profond. Saccadé. Je me levai brusquement, le livre valsa à terre. À côté, on simula une quinte de toux. Avec ma serviette de bain, j’essuyai l’humidité, que dis-je, l’inondation, le tsunami… qui avait envahi mon intimité. Je me rappelai l’importance du préfixe « font » dans les toponymes. La source froide, « Fontfroide ». La source chaude, « Fontcaude ». Les abbayes, les moines, la liturgie, tout ça. L’archéologie funéraire, les os, les tombes à chaux, la peste. Bref. Tout était bon pour faire diversion aux idées rouges de mon cerveau. J’enfilai des sous-vêtements et un short, puis une chemisette. Ni vu, ni connu. Il ne s’était rien passé. Je n’avais rien entendu. J’avais surtout tout fantasmé. Intégralement. J’allumai mon PC et commençai l’acquisition des scans de la journée sur le logiciel de référence. Les nuages de points multicolores s’affichèrent peu à peu à l’écran. C’était rassurant. À côté, Marc avait mis en marche la douche. Peut-être que sur son bas-ventre il y avait ...
    ... encore… dans sa main… Et si ?…« No way ». « NO WAY ». Il sifflotait. R.A.S. Je fis pivoter le modèle 3D pour l’observer sous toutes ses coutures. Il me manquait quelques éléments du chevet et tout le gouttereau nord. —ooOoo— J’avais dû un peu rougir en voyant Marc sortir de sa chambre, ses cheveux intenables vainement peignés en arrière. Le soir, on nous servait un plat commun sur un petit coin de terrasse. Ce n’était pas le grand luxe, mais j’appréciais. Tout était calme. — Il faudra que tu me donnes tes dessins pour que je les intègre dans le pierre à pierre général, marmonnai-je, la bouche pleine de mâche.— On dirait que t’es au pain depuis des mois, lança-t-il, moqueur, en s’essuyant les lèvres.— Ouais, excuse-moi, je suis affamée.— Bon, sinon, la règle, c’est toujours de pas causer boulot en dehors de la plage 7 h 30 – 20 h, non ? Il s’était appuyé sur le dossier de sa chaise, avalant une gorgée de rouge avant de sourire. — Je suis à la bourre pour cet article, encore, encore… conclut-t-il en bâillant bruyamment et en se frottant le visage. En fait, nous n’avions pas grand-chose à dire, en dehors du « boulot ». Nous n’avions surtout peut-être pas la force de chercher un sujet de conversation d’intérêt commun. Le hic était là : quand travail rime avec passion, on en a ras la casquette à la fin de la journée, mais on n’a envie de parler de rien d’autre. La plupart des repas avec Marc se faisaient dans le silence, en savourant la douceur du soir et, quoi que chacun de nous ...
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