Sacrilège
Datte: 31/12/2018,
Catégories:
ffh,
fagée,
inconnu,
grosseins,
bizarre,
laid(e)s,
campagne,
pénétratio,
fouetfesse,
nonéro,
fantastiqu,
... plaintifs de cette pauvre femme, réveillée violemment par ma brutalité. Je l’ai enjambée prestement, et j’ai agrippé les quelques fringues, avant de m’enfuir vers l’escalier. Et, sans me retourner, j’ai descendu les escaliers quatre à quatre. J’ai chopé la grosse clef dans la serrure et je suis passé dehors. J’étais entièrement nu et il neigeait toujours. Mais qu’importe le froid. Après avoir soigneusement cadenassé la porte, j’ai pris le temps de m’habiller. J’ignorais si elle était à mes trousses, mais je savais que, sans habit, je n’irais pas bien loin. J’ai même trouvé des bottes qui traînaient sous la poterne. Pas vraiment ma taille, au moins deux pointures de trop, mais pour l’heure cela ferait l’affaire. C’est à ce moment-là que j’entendis les vitres voler en éclat. Ne pouvant passer par la porte, elle venait d’exploser la fenêtre. Je me mis à courir dans la neige abondante. Elle était là, au coin de la maison, entièrement nue dans la neige fraîche. Elle sautait comme une gazelle ou plutôt comme un bouquetin : je la voyais, je la sentais, elle était vraiment en chasse. Je savais que je n’avais aucune chance, trop forte, trop athlétique, trop bestiale, elle aurait tôt fait de me rattraper. Puis je vis le bonhomme de neige qui trônait au beau milieu de la cour : nouveau celui-là, qui donc l’avait construit ? Et quand ? Je n’avais pas souvenir de l’avoir déjà vu. Seule solution, me réfugier derrière ce futile rempart, frêle protection contre mon agresseur… Mais, en ...
... passant de l’autre côté, j’eus la désagréable surprise de m’apercevoir que le gros homme blanc était éventré et que ses tripes sanguinolentes s’épanchaient tristement le long de son gros ventre blafard. Une tête pourtant bien sympathique, un nez de carotte et un chapeau de paille. Le pauvre avait dû souffrir, une larme de glace perlait sur sa joue lisse. Je reculai d’un pas. La hyène m’avait rejoint et semblait déjà prête à me sauter à la gorge. J’arrachai violemment le balai de notre homme factice, ce qui eut pour effet de démasquer un bras, un bras bien humain, celui-là, ce qui leva les derniers doutes sur sa constitution. J’étais paré au combat, prêt à livrer bataille. Bien curieux combat que celui d’une jeune fille entièrement nue dans la neige, toutes griffes sorties, et d’un jeune homme armé d’un balai de cantonnier. Nous nous sommes observés un long moment, en tournant lentement autour du bonhomme neigeux. J’espérais secrètement que le temps jouerait en ma faveur, que le froid aurait raison d’elle, qu’elle serait affaiblie et que je pourrais ainsi m’en défaire. Mais ce fut tout le contraire qui se passa, le froid me glaçait les os, il me paralysait les sens, alors qu’elle, de son côté, ne semblait y prendre garde. Je dus me rendre à l’évidence : c’était elle la chasseresse et moi le gibier, un gibier fatigué, une biche aux abois, un animal prêt au sacrifice… * * * — Arrêtez tous les deux ! Et rentrez à la maison. Tout de suite ! Un ton sévère et sans appel, comme celui d’une ...