Le cadeau de Georges
Datte: 14/01/2019,
Catégories:
hagé,
jeunes,
BDSM / Fétichisme
nopéné,
initfh,
... Je ne saurais les abandonner dans la tourmente de ses jours difficiles.— Je comprends. Je regrette seulement d’avoir eu trop d’heures de vol pour vous piloter jusqu’à votre atterrissage, ma douce Charlotte. Un autre aura ce plaisir immense de vous prendre et je l’envie déjà. Prenez soin de vous…— Vous aussi Georges, que Dieu vous garde ! Et qu’il vous prête encore longue vie… Je vous souhaite bon voyage.— Merci et que l’anniversaire que vous semblez attendre pour devenir une femme accomplie vous soit profitable. Au moins aurais-je eu l’immense joie et l’ineffable privilège de vous guider un peu sur le chemin de votre sexualité… vous avez été une élève remarquablement douée… reste l’essentiel pour finir l’œuvre. Georges, à n’en pas douter, fuyait. Ses épaules s’étaient davantage voûtées et en franchissant ma porte, son regard avait quelque chose d’implorant. Celui d’un chien battu. Mais assurément, je ne me sentais pas vraiment triste. Non, c’était un tout autre sentiment. Un peu une page qui se tournait. Je l’avais remercié de m’avoir mis le pied à l’étrier, je ne me sentais pas vraiment redevable envers ce vieux Monsieur bien gentil. Il avait aussi eu en échange mon attentive fidélité, juste retour des choses. Il m’avait servi de guide et sa tâche prenait fin ce jour, par son départ précipité. Ainsi allait la vie. Geneviève saurait bien me trouver un autre « ami », mais par respect de ma parole donnée, le suivant qui viendrait n’aurait ni lundi ni jeudi. — xxxXXxxx — ...
... Dans le courant de juillet, ma mère débarqua seule, chez ma tante. Les traits tirés, elle avait un air malade. Si je fus heureuse de la retrouver, les nouvelles qu’elle ramenait de notre contrée n’étaient guère de nature à nous réjouir. Les occupants avaient réquisitionné la fabrique et les ouvriers étaient contraints de façonner du tissu pour eux. Mon père ne décolérait pas, mais n’avait aucun moyen de se soustraire à cela. Puis les privations avaient affamé la population. Tant et si bien qu’Armand n’avait eu d’autre choix que d’exiler son épouse. Les valises de cette mère qui ne vivait guère mieux la situation étaient dans la chambre d’ami de sa belle-sœur. Une belle revanche pour Gertrude que celle de se voir confier la garde de sa femme par ce frère qui ne la supportait pas. Nos retrouvailles ne furent pas, à proprement parler, chaleureuses, bien que je dusse avouer que la revoir ne m’indifférait pas complètement. C’était donc avec deux bras supplémentaires que nous nous apprêtions à fêter cette Sainte-Marie qui m’émanciperait définitivement. Je ne parlais pas à ma mère de la manière dont j’avais acquis l’appartement que j’occupais. Elle n’avait nul besoin de connaître les détails sordides d’une affaire rondement menée. Dans les jours qui suivirent son arrivée à Paris, il me sembla qu’elle reprenait des couleurs. Elle tentait de se rapprocher de moi, et je ne cherchais pas à l’éloigner. Nos pas dans les rues nous embarquaient dans des promenades le long de la Seine et je ...