Pénétration illégale
Datte: 09/04/2019,
Catégories:
fh,
copains,
amour,
mélo,
fantastiq,
amourdram,
regrets,
... Alors…— J’en sais rien… rétorqué-je en haussant les épaules. Il l’a sans doute deviné… la dernière fois que… toi et moi, on s’est vus, j’avais une soirée avec lui après. Et… il m’a gueulé dessus, sérieux. Parce que j’étais arrivée en retard. Je ne comprenais pas pourquoi il était aussi furieux… Je veux dire, il est tellement… posé, d’habitude ! Calme, raisonnable… J’aurais dû me douter de quelque chose, à ce moment-là, terminé-je avec amertume.— Mais je vois pas trop…— Ben il te déteste, le coupé-je. S’il apprend que j’étais chez toi cette nuit alors que j’étais venue pour lui parler…— Oui ben si tu commences comme ça ma puce, t’as pas fini d’entendre parler du pays, objecte Wil en secouant la tête. Tu n’as pas à agir selon ce que lui désirerait. Il ne t’a même pas ouvert la porte, ce soir ! Tu ne lui dois rien.— Bien sûr que si, répliqué-je d’une voix sourde. C’est mon meilleur ami. Il m’a tirée des pires embrouilles jusqu’ici. Il a toujours été là pour moi. Et ma réponse à son soutien, son affection, c’est quoi ? Je lui brise le cœur ! Si tu l’avais vu… Ma voix se casse. Je respire un grand coup. D’avoir la main de Will dans la mienne me fait un bien fou. J’ai l’impression d’être attachée à lui, que lui aussi peut être là pour moi. Mais il ne remplacera jamais Rafe. Personne ne pourra jamais remplacer Rafe. — Si tu avais vu l’expression de son visage… continué-je à voix basse. Si tu avais vu ses yeux… Je lui ai fait très mal. Tu connais ma vie, tu sais à quel point des ...
... mecs m’ont brisée… Et c’est mon tour de jeter quelqu’un. Je sais exactement ce qu’il ressent. C’est horrible.— Hum, oui je comprends, compatit Wil. D’un autre côté, tu es là à chialer, complètement paumée. Tu es venue en train sans te soucier de savoir où tu dormirais cette nuit. Et tu ne veux pas dormir chez moi de peur de le trahir. Alors… tu vois, toi aussi tu souffres. Il t’a fait un drame ?— Il… il ne veut plus me parler. Je pleure à nouveau. C’est terrible, je ne peux pas m’en empêcher. Wil m’attire contre lui pour me serrer contre sa poitrine, et je manque tomber du tabouret. — Je l’ai perdu… sangloté-je éperdument. Je lui ai brisé le cœur ! Je l’ai perdu, définitivement perdu… il dit que non, qu’il lui faut du temps, qu’il ne veut plus me voir pour l’instant parce que ça lui fait mal… Mais je sais bien… je le sais… comme tous les autres, il m’abandonne ! C’est fini… terminé, foutu ! Toutes nos années d’amitié foutues en l’air en si peu de temps ! Et lui il… il voulait que je lui explique… lui expliquer quoi ? Comment on explique à quelqu’un qu’on ne l’aime pas comme lui le désirerait, qu’on ne peut pas l’aimer ! Comment, Wil ? Comment tu fais, toi ? Contre moi, Wil pousse un gros soupir. — Tu sais bien comment je fais, répond-il d’une voix douce. Mal. Tu as vu le résultat avec toi ?— Oui… Et lui il était là pour me réconforter ! Et mes sanglots redoublent. Je dois ameuter tout le café, mais je m’en fous. Il faut que toute ma culpabilité sorte, que je foute tout en l’air, ...