Pénétration illégale
Datte: 09/04/2019,
Catégories:
fh,
copains,
amour,
mélo,
fantastiq,
amourdram,
regrets,
... du temps qu’il allait faire demain. Et Wil a vu en lui une bombe sexy. C’est pas banal ! Complètement déboussolée, je m’interroge longtemps, et glisse enfin dans le sommeil. * Je suis réveillée subitement. Mon cœur bat la chamade. Je sais que je faisais un cauchemar, mais je n’étais pas sur le point de m’éveiller. Il fait noir. Wil a dû se relever dans la nuit pour éteindre les lampes de chevet. Je tâte le lit à côté de moi, et finis par effleurer son flanc, assez loin, près du bord du lit. J’écoute longtemps sa respiration calme, régulière. Totalement figée. Je me sens de plus en plus mal… effrayée. Quelque chose ne va pas. Et mon corps est si tendu que j’ai envie de hurler. Que se passe-t-il ? Mes oreilles bourdonnent. Comme si elles se tendaient au plus loin, pour capter des sons imperceptibles dans cette réalité-ci. Comme si j’essayais d’écouter plus que le silence. Je me raisonne. Je faisais un cauchemar, je suis sur les nerfs. Voilà tout. Mais… Petit à petit, se glisse au-dedans de moi une sensation glaciale. Ma peau est si sensible que j’ai l’impression qu’on m’observe. Je fouille l’obscurité du regard. Mon cœur cavale comme un fou dans ma poitrine. Les yeux écarquillés, je ne distingue rien, n’entends rien d’autre que ces battements désordonnés, assourdissants, même. J’ai envie de crier le nom de Wil. Mais il va me trouver stupide. Et je vais lui faire peur, à gueuler dans la nuit comme ça, sans raison apparente. Un grand craquement, non loin de moi, me fait soudain ...
... sursauter tellement fort que ça réveille Wil. — Qu’est-ce qu’il y a ? demande-t-il, tout ensommeillé. Ça va ?— Oui, tout va bien, articulé-je d’une voix faible. Au silence qui suit, je sais qu’il s’est immédiatement rendormi. Moi, je suis là, morceau de viande crispé, les sens en alerte. Et la normalité revient peu à peu, comme par vagues tièdes. C’est comme si je la voyais. Elle m’atteint et j’ai à nouveau chaud, et mon corps se détend. Contrecoup de cet incident, je me mets à trembler violemment. Et je réalise : il y avait quelqu’un. Ou quelque chose. Je sais qu’il y avait quelqu’un. Il me regardait. Je l’ai senti. Et il est parti. La gorge serrée, je jette un œil sur le réveil, près de la tête de Wil. Trois heures. Je mets un temps interminable à me rendormir. * Le lendemain matin, je me lève tôt. Les traits tirés, le cheveu terne, je me glisse dans mes habits de la veille, et cours au café, sans rien dire à Wil, toujours profondément endormi. Je ne sais pas trop ce qui me pousse à retourner là-bas. Mais ce qui s’est passé cette nuit me donne encore des frissons d’horreur. Je ne sais plus trop si j’ai cauchemardé, ou si ça s’est vraiment passé… et si ça s’est passé, n’ai-je pas laissé mon imagination battre la campagne ? J’ai l’impression de devenir folle. Rafe, puis ça… les repères autour de moi s’effondrent les uns après les autres. Même mon amitié avec Wil me semble compromise : à force de coucher avec lui n’importe comment, ça va devenir n’importe quoi entre lui et moi. ...