Die rache
Datte: 10/09/2017,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
bizarre,
vengeance,
pénétratio,
sm,
fantastiqu,
fantastiq,
attirautr,
... coincé en vue des murailles de la cité. La nuit venait de tomber. J’avais faim. Plusieurs jours de traque intense, avec un seul petit lièvre il y avait de ça deux jours. Mais j’avais aussi faim, d’une autre sorte de faim, et les moyens de l’assouvir. Je suivais mon nez depuis plus d’une heure, remontant à la source de l’odeur, excitante et familière. J’étais maintenant proche, très proche. J’arrivai sur les berges d’un petit lac. Et de l’autre côté, nue, lavant des jours de poussière et de boue, ma proie de ce soir, celle que j’appelais Kra-nyssa, la porteuse de douleur. La douleur était faite pour être pissée dessus, mais, entre ses mains, c’est la douleur qui m’avait fait ça. Je contournai le lac, m’approchai silencieusement. Pas que ma présence allait être une surprise pour elle : les cris de douleur et d’effroi du démon, mes hurlements, avaient assurément porté jusqu’ici. Humant l’air, je pouvais aisément déceler l’état d’excitation avancé de son corps, ainsi que l’odeur du gigot d’agneau qu’elle avait pris soin d’apporter. Précaution, ou courtoisie ? Courtoisie, je décidai : si je ne l’avais pas tuée à notre première rencontre, alors que ma rage contre elle était meurtrière, je n’allais pas le faire maintenant. Elle avait commencé à s’acquitter de sa dette envers moi, et elle se doutait assurément que j’avais des raisons bien plus importantes pour la laisser vivre. Elle avait gagné mon respect. Pire encore, elle avait allumé un vif désir en moi. Un jour, j’allais lui ...
... donner la Morsure afin d’en faire ma louve. Un jour. Je parvins à atteindre ses effets personnels sans me faire repérer. Elle ne se rendit compte de ma présence que lorsque je commençai à dévorer le gigot. Je m’étais placé de manière à ce que la lumière de la Lune reflète dans mes yeux, pour l’effet lumineux et menaçant. Je savais que ça ne l’effraierait pas, mais ça me faisait paraître encore plus comme une bête sauvage, et je savais combien ça l’excitait. Comme de fait, son odeur devint plus forte, plus intense. Je la dévorais des yeux, car ça aussi la faisait frémir. Mes critères de beauté différaient de ceux de mon humain, qui lui, la considérait comme étant très belle. Physiquement, elle était bien trop légère et fragile, j’aurais bien aimé une poitrine beaucoup plus grosse, ainsi que des hanches plus amples. Mais pour le reste, elle était parfaite. Son odeur… sa voix… sa personnalité… Elle me regardait, sans dire un mot, sans bouger, sachant qu’on troublait la paix d’un loup qui mangeait à ses risques et périls. Le gigot était succulent et l’os contenait de la moelle. La viande en premier, puis je cassai l’os entre mes dents pour lécher et sucer le régal à l’intérieur. C’était un repas léger, mais suffisant. Je me léchai les doigts et les babines, puis tournai mon attention vers son équipement, le reniflant. Malheureusement, aucune nourriture cachée dans une besace, pas de ration de campagne, rien. Je la surveillais du coin de l’œil : à trois mètres de moi, je pouvais ...