1. Celle-là vit


    Datte: 04/11/2019, Catégories: cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... avisa une camionnette garée contre une façade et un tonneau recyclé en pot de fleurs. La vendeuse la laissa s’éclipser avec quelques robes en échange de son panier rempli en guise de caution. Le véhicule était en fait stationné devant la vitrine de l’atelier du vieux charpentier. Chaque maison du village avait bénéficié de ses services un jour ou l’autre, que ce soit pour du grand art ou de la réparation mineure ; il avait de l’or dans les mains. Le type avait toujours travaillé seul, s’efforçant de rendre beau le moindre bout de rambarde, tant qu’à faire, et n’avait pas de successeur. Il avait bien eu quelques apprentis autrefois, par sens du devoir, pour transmettre le métier qu’on lui avait appris, mais son tempérament d’ours lui faisait préférer la solitude. Il avait tenté la retraite, s’était fortement ennuyé et avait repris le travail de la charpente, à petite dose toutefois. Elle jeta un coup d’œil aux alentours. Personne. Sans perdre de temps elle retira quelques couches de vêtements. Elle se sentit encore plus nue que si elle l’avait été. Le reflet de la vitre lui renvoyait une silhouette féminine floue. Avec ce temps ensoleillé, impossible de voir l’intérieur de l’atelier. Et si… s’il était là, juste derrière, dans la pénombre ? Peut-être était-il à l’affût des jeunes femmes qui se changeaient derrière le camion les jours de marché ? Il était marié à une femme aussi brillante que belle, mais ce n’est pas parce qu’on sait ce qu’on mange qu’on ne peut pas regarder ...
    ... le menu. Elle imagina le regard du vieux posé sur sa peau hâlée, suivant la ligne de son cou à son sein laissée par le maillot de bain, puis sautant de tache de rousseur en grain de beauté, descendant jusqu’à son nombril, sillonnant les courbes de son ventre et de sa culotte. Peut-être qu’il se caressait de ses longues mains ossues. Prenant conscience de chacun de ses gestes, elle enfila lentement les manches puis fit glisser la robe jusqu’à ses fesses. La matière douce et fluide ne la serrait pas ; elle épousait délicatement ses hanches et plissait entre ses cuisses.« Pin-up… » pensa-t-elle en se mirant, tournoyant pour voir le mouvement du tissu, et elle envoya un baiser à la vitre derrière laquelle il n’y avait peut-être personne. ********** Elle arriva déjà en sueur dans sa petite robe vert émeraude. C’était le milieu de la soirée. Ses parents hébergeaient des musiciens venus de loin, alors elle avait droit à une entrée offerte. Un beau parquet avait été posé pour l’occasion. Des lanternes rouges décoraient la scène. Le groupe de musiciens annonçait les types de danses afin que même les débutants s’y retrouvent. Toutes les générations étaient mêlées. Des enfants jouaient autour de la scène et mangeaient des crêpes ou des glaces. Les vieux dansaient avec les jeunes. Surtout des hommes avec des femmes, mais aussi des femmes avec des femmes, et plus rares mais aussi, des hommes avec des hommes. Elle préférait ce style d’ambiance à d’autres communautés de danse, aux styles ...
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