Celle-là vit - Histoires de Sexe

Celle-là vit

... fixait un vêtement en boule sur le sol. Visiblement, elle le dérangeait. Il était peut-être sur le point de se doucher. Elle allait sortir de la pièce lorsqu’elle reconnut le textile à terre. — Hé, mais c’est ma robe ! Elle était sûre de l’avoir mise dans le panier de linge sale. Le gars devint rouge comme une pivoine. — C’est pas ce que vous croyez…— Alors comme ça on vous héberge et vous fouillez nos affaires ?— Non, je…— Dites-moi vite ou je hurle !— Je vais tout vous expliquer. Il perdait ses moyens, n’osant pas la regarder, se passant machinalement la main dans les cheveux… Elle s’amusait de le voir flipper. Elle savait qu’elle avait le contrôle de la situation. — Voilà, je… balbutia-t-il, je suis très sensible aux odeurs.— C’est du linge sale : c’est normal que ça sente.— Oui, mais j’avais senti une odeur particulière dans cette maison et je ne parvenais pas à l’identifier. Je l’avais en tête tout aujourd’hui et… je crois que c’est la vôtre.— Mon odeur ? s’étonna-t-elle. Qu’est-ce qu’elle a, mon odeur ?— Elle est très forte…— Je ne mets pas de parfum ni de déodorant, seulement du bicarbonate.— Ah, très bien, fit le jeune homme, c’est donc votre odeur naturelle. Vous avez une jolie odeur, Mademoiselle ! À la fois musquée et sucrée, non pas agressive mais puissante. C’était le compliment le plus inattendu qu’on lui ait jamais fait. Il s’était enflammé, et l’espace d’un instant il avait même soutenu son regard. — Comment vous appelez-vous ?— Guillaume. Pardon, vous allez me prendre pour fou… Elle esquissa un sourire et écarta un pan de son kimono, l’air de rien.