1. L'Éden perdu


    Datte: 22/10/2017, Catégories: fhhh, jeunes, copains, vacances, pénétratio, confession, nostalgie, prememois,

    ... poitrine au vent ou plutôt au soleil. Nos jeux de sexe étaient joyeux, spontanés, lumineux. Nos rapports tenaient d’une ludique camaraderie, chacun venait à moi quand la soif de sexe, devenue impatiente, le saisissait. J’aimais me sentir prise, pénétrée, troussée, honorée, farcie et inondée de foutre. Je crois avoir pris mon pied à chaque passe, elles furent multiples. À aucun moment je ne me suis sentie emportée. Tout naturellement je me sentais pleinement femelle, animale, devenue un corps de plaisir. Satisfaire la libido de cinq partenaires donne une tranquille assurance, inconnue jusqu’alors. Et j’ai en mémoire ces visages apaisés et épanouis à la suite de nos chevauchées.— Quel élan vital que le vôtre…— Que j’aime cette expression ! C’était bien une ardeur de vivre pleinement, simplement, sans tabou, des impulsions innées dirigeant nos corps les uns vers les autres, ou plutôt vers le mien. Un Éden sans péché originel ? N’avons-nous pas redonné existence à une chapelle que notre peine a rendue à la vie, d’autre part, et quelle promesse de vie que les sabres au clair, fiers de leur ardeur, des garçons ?— Débordements d’une jeunesse sans culpabilité, et une jeune fille curieuse, sans préjugés, qui se promène et se donne librement pour comprendre le monde !— Oui, l’ardeur d’une vie autre nous habitait. Mon expérience liait l’instinctif, le physique, l’émotionnel et, j’en suis convaincue, une certaine quête mystique, voire spirituelle. Notre plaisir n’était pas seulement ...
    ... canalisé vers nos sens, nos transgressions dictées par une opposition à la « sexualité classique »…— À vous écouter, Céline, je n’ai que l’écho de vos corps à corps, ceux de vos compagnons et les vôtres. Possédés par le plaisir, animés par une sorte de frénésie, les pulsions se privent de toute charge affective. L’échange sexuel a une fonction de connaissance. Animé par la seule recherche de la jouissance ne vous êtes-vous pas arrachée à un autre désir, celui d’une vraie rencontre avec son partenaire ?— Votre réflexion m’étonne, faire l’amour est une école de vie. Toutes les facettes d’une personnalité s’expriment en baisant. Dans ce que j’appelle nos jeux, j’appris à connaître chacun d’entre eux, à mieux devenir à l’écoute de leur corps. En voulez-vous une illustration ?— Vous avez toute mon attention.— Philippe, étudiant en architecture, en désassemblant les pierres de la chapelle l’imaginait déjà reconstruite. En venant à moi, il imaginait je ne sais quoi que je ne pouvais lui donner et qu’il ne pouvait atteindre. Pourtant il excellait dans l’éveil de mes sens. Pour recevoir la plénitude de l’acte d’amour, il faut un accord entre les corps, les sentiments, c’est-à-dire aussi le cœur. En raison de nos choix de liberté, nous nous défendions de la tentation amoureuse. C’est d’une absence d’inclination sincère et spontanée dont souffrait Philippe. Je lui appris que la tendresse, si momentanée soit-elle, pouvait suppléer les élans du cœur et qu’elle avait sa place dans notre ...
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