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L'Éden perdu
Datte: 22/10/2017, Catégories: fhhh, jeunes, copains, vacances, pénétratio, confession, nostalgie, prememois,
... bavardons amicalement. Aurais-je dû m’exclure de nos dialogues en me reléguant à l’extrémité de la mezzanine ? Vous n’y pensez pas ! Mes propos ne cachaient pas mon animosité ; j’étais mal, mon corps tout endolori, victime de la rupture de la montée de la sève qui consacre l’union des corps. Ce curé cauteleux m’avait infligé le blues. Deux jours durant, mon sexe resta indifférent, sourd et muet. Cette panne n’inquiéta pas que moi. Ce fut Antoine qui, sous un soleil dardant, me dévêtit et me poussa sous l’onde glaciale de la douche. Comme au premier jour, une partie de moi-même se détacha et, m’abandonnant à cette thérapeutique violente, offrande de la nature, je me délestai de la paralysie entravant ma sensualité. L’apprenti Esculapen Antoine, m’en donna, sans plus attendre, la preuve après avoir consenti à une complaisante gamahuche sur ma petite clochette. À nouveau fille d’Aphrodite, je réclamai mon dû à chacun. Je vous dévoile ma vie, peut-être aussi mes turpitudes, et vous restez semblable à un sphinx. En plus de mon incapacité à éprouver de la joie, vous m’exposez à l’angoisse. J’espérais que vous m’indiqueriez un récit décrivant la trajectoire d’une femme qui sut fuir sa gourmandise du sexe. Sur vos rayons je n’ai trouvé qu’un ouvrage rappelant que les grandes prêtresses et les prostituées sacrées finissaient emmurées, un sort guère plaisant. Alors, vous qui êtes entiché de culture classique, faites-moi part d’un mot rassurant afin que nous nous quittions en bons amis. — Je vous entretiendrai en une autre occasion de la mythologie grecque ; elle nous éclairera. Pour l’heure, je rappellerai le mot d’une amie trop tôt disparue : "Il est bon de te sentir en moi" et souhaite que vous aussi puissiez le murmurer à votre ami de cœur. XXX