L'Éden perdu
Datte: 22/10/2017,
Catégories:
fhhh,
jeunes,
copains,
vacances,
pénétratio,
confession,
nostalgie,
prememois,
... camaraderie vagabonde. Avec Éric, le lutin, nous jouions des sonates. Avec une joie partagée, nous nous accordions sur le ton, le rythme et l’interprétation et parvenions à un dialogue harmonieux. Son archet éveillait en moi les plus exquises voluptés et mon violon – notre caisse de résonance – délectait les sens de mon petit archer ! Notre petite musique avait besoin d’intimité, aussi quittions-nous souvent les alentours de la bergerie pour nous étendre, à la lisière de la forêt, sur un carré de mousse. — Ainsi vous vous prémunissiez du voyeurisme d’un spectacle érotique et tentiez de trouver un langage commun à vous deux.— Vous ne me comprenez pas, je le crains. Si d’une part coucher tout de go avec quelqu’un qui, peu avant, m’était inconnu m’a valu des émotions vertigineuses, ma fringale de sexe ne paralysait aucunement un ressenti affectif, même si j’étais consciente de l’éphémère de nos escapades ; croyez-moi, ensemble nous nous épanouissions.— Ne voulez-vous pas me dépeindre un Éden, perdu pour la plupart d’entre nous ? Céline, vous avez offert votre corps en partage à vos amis, à moi vous souhaitez offrir un portrait enrubanné de vos exubérances.— Suggéreriez-vous que mes souvenirs sont devenus mon ennemi, alors que je me défends de démentir ce que mon sexe m’a appris ? Alors, pour réfuter votre point de vue, je vous rapporterai un épisode cocasse, terminé sans mal. En une fin de matinée, batifolant avec Éric dans le pré, j’entendis une clameur : <l>Des visiteurs sont ...
... en vue ! au moment même où la vague qui submerge toute conscience nous gagnait. Nous nous déprîmes brutalement et, en toute hâte, j’enfilai mon tee-shirt et un short, Éric son bermuda. Sur le chantier nous accueillîmes l’architecte du patrimoine, sa jeune assistante, un âne chargé de provisions ainsi que son conducteur et, immanquablement, le père Berland. Les garçons, félicités de l’ouvrage accompli, reçurent les instructions du travail à venir. Incommodée par le regard de l’abbé pointant obstinément le haut de ma tenue, je réalisai que les pointes de mes seins bombaient outrageusement sous ma marinière. L’assistante semblait, elle, fascinée par la boursouflure déformant le bermuda d’Éric. Prétextant d’un document à quérir, je gagnai la bergerie pour revêtir un caraco. — Par cette belle journée, auriez-vous froid, Céline ? risqua le religieux.— Non pas, répondis-je, mon tee-shirt n’était-il pas taché ? Me prenant à part, l’abbé me demanda si les garçons me respectaient. — Qu’entendez-vous par là, Monsieur l’abbé ?— Pour des jeunes gens vigoureux, le compagnonnage d’une jeune fille ne suscite-t-il pas des conduites contraires à la morale ?— J’apprécie votre sollicitude mais sachez qu’au premier jour j’ai signifié que je n’étais pas une fille légère. Point final ! Par devers moi, je riais en songeant que c’était Céline qui invitait ses compagnons à se coucher à ses côtés. L’inquisition n’était pas terminée. — Je remarque que les couchettes sont contiguës…— Eh oui, le soir nous ...