Les lundis de Cendrillon, ou le grand théâtre du désir (4)
Datte: 06/01/2021,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
copains,
profélève,
école,
volupté,
noculotte,
BDSM / Fétichisme
Masturbation
journal,
... laissait paraître que ses beaux pieds nus. Elle me jeta en entrant dans le salon un regard furtif, puis elle nous tourna le dos, s’arrêta et commença à jouer. À mesure qu’elle récitait sa tirade, elle avançait extrêmement lentement, traçant une diagonale, vers le fond de la pièce, laissant derrière elle Stéphane qui, au début de la scène, la talonnait. Mais l’idée principale de la scène, je le compris bientôt, n’était pas seulement dans ce cheminement à pas comptés qui l’éloignait de nous. Au fil de sa progression, par un mouvement discret et visiblement très étudié, elle faisait retomber de quelques centimètres le drap qui la couvrait ; d’abord la naissance des épaules, puis le début du dos et des bras, puis… Lorsqu’elle prononça ces derniers mots, Hélène avait laissé tomber entièrement le drap – longtemps maintenu, je ne sais comment, au-dessus de la ceinture – sur le sol. Tournée contre le mur, elle nous offrait le spectacle de ses courbes si harmonieuses qu’elle semblait sortir de la main d’un luthier, de sa taille de guêpe où les désirs d’un homme ne demanderaient qu’à s’arrimer, de sa chute de reins généreuse et large, où tous nos regards convergeaient ; la tête inclinée vers sa poitrine, elle rougissait de surmonter sa pudeur en nous offrant, à trois mètres de distance, la vue de son dos et de ses fesses bouleversantes, plus blanches que le lys et pourtant si charnues. Oui, elle était l’illustration vivante du texte qu’elle venait de réciter : cette splendeur virginale ...
... était un miracle d’érotisme. Un long silence s’installa, admiratif, ému et gêné. L’idée qu’Hélène avait eu ce courage, la pensée de tous les obstacles qu’elle avait dû vaincre pour en arriver là, me mirent dans un état d’agitation que je ne saurais décrire. J’avais envie de me précipiter vers elle, de la couvrir de baisers et de caresses, mais je n’osais pas bouger. Elle ne resta sans doute pas plus d’une minute ainsi exposée. Elle ramassa bientôt le drap, s’en recouvrit à nouveau et, la tête toujours inclinée, revint vers nous et s’assit à mes cotés, où elle prit la place de Franck. Celui-ci me prit aussitôt la main et me guida vers le milieu de la scène, m’arrachant à la promiscuité enivrante des deux jeunes filles, la chaste et la délurée, l’une drapée dans sa beauté farouche, l’autre offerte aux quatre vents du désir. « C’est à vous, maintenant, Valérie. » A moi ? Oui, à moi… Et maintenant ? Maintenant il me fallait jouer la scène que je n’avais pas jouée le premier soir, pas jouée le second, mais qui ne pouvait plus attendre. Et j’étais là au milieu de la pièce. J’étais là, frêle et nue sous ma robe, paralysée et tremblante devant ces quatre paires d’yeux, où se lisait la tendresse, le respect, et encore autre chose sur quoi je ne mettais pas de nom et qui, de toute façon, devait être différent pour chacun. J’avais de nouveau l’impression absurde qu’ils voyaient à travers ma robe, qu’ils avaient deviné… Mais je ne pouvais plus me dérober, sous peine de les décevoir tous ...