Le parloir
Datte: 06/04/2021,
Catégories:
fh,
ff,
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odeurs,
Oral
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... qui sommeillait en moi. — Car nous sommes toutes des chiennes, me dit-elle au moment de boire un troisième verre de Monbazillac. Puis, comme un peu trop souvent ces derniers temps, elle resta manger avec moi. Muriel était belle et lumineuse. Elle était désirable malgré une mèche de cheveux blonds qui masquait à peine sa cicatrice frontale. Je l’enviais d’être aussi radieuse et forte. Je la remerciai mille fois de me soutenir car les larmes, de nouveau, envahissaient mon visage rond et mes yeux gris-vert. Nous nous assîmes sur le canapé, puis elle se leva, revint avec deux verres de Cognac, « pour nous ressaisir » dit-elle. Légèrement enivrée, je me sentis mieux. Puis, comme une mère et son enfant, instinctivement je me lovai sur ses jambes, en partie allongée sur le canapé. Elle me caressa les cheveux, doucement, longuement, langoureusement. Après les cheveux, le visage, les tempes, le front. Ses mains étaient douces, chaudes. Ses doigts me faisaient du bien. Puis elle écarta mes cinquante-trois kilos, se leva et se dirigea vers la chaîne hifi pour y insérer un CD de James Blunt. Ses mélodies, sa voix aérienne, me firent chavirer un peu plus. Dehors il faisait nuit. Les larmes ne cessaient de couler, les mouchoirs s’alourdissaient. Elle me reprit dans ses bras, me pressa à ses côtés. Puis elle m’embrassa, par petites touches, sur les joues, sur la tête, sur le front. Sa douceur m’affolait. Je voulais la câliner à mon tour. Elle le méritait tant. À genoux sur le canapé, face à ...
... elle, je pris son visage dans mes mains avant de glisser ma bouche sur toutes les parties. Délicatement j’écartais sa frange. Posément, j’en vins à embrasser son épaisse cicatrice, la longeant de milliers de bisous. Elle aussi pleurait désormais. Je buvais ses larmes, ma langue accrochant parfois ses cheveux blonds. Je suivais les sillons, j’effaçais les traces de pleurs. Jusqu’aux commissures de la bouche. Ce qui se passa, je ne peux vraiment le dire, ni le situer. En tout état de cause, nos lèvres se frôlèrent, puis s’emprisonnèrent. Longtemps. Puis je sortis la langue et la passai sur sa lèvre supérieure, goûtant à ses larmes, humant son odeur. Nous continuâmes, allongées sur le sofa, nos bouches enchevêtrées, nos langues en lutte. Troublée, conquise, elle m’avait mise en confiance à coups de caresses et de câlins. Une demi-heure, peut-être une heure, nous sommes restées dans cette position, elle dessous, moi dessus. Bassin contre bassin, parfois une jambe entre celles de ma partenaire, nous nous frottions, et surtout nous nous embrassions. Puis elle me retourna, d’un coup (plus grande que moi de dix centimètres, elle n’y eut aucun mal) avant de se placer à califourchon sur moi. Ses pleurs avaient disparu. Ses cheveux brillaient dans la pénombre. Son regard était ténébreux. Elle me fixa, tout en dégageant sa tunique puis son soutien-gorge. Torse nu, elle resta immobile quelques secondes, avant de prendre mes mains et de les porter sur ses magnifiques seins, fermes, ronds, ...