Maria-Consuela, la Colombienne
Datte: 05/05/2021,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
volupté,
fsoumise,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
fdanus,
fsodo,
init,
... n’était le cas pour Maria-Consuela. Elle, elle était recherchée comme témoin d’un crime par la justice de son pays et qu’un mariage n’aurait rien arrangé. En toute sincérité, il pensait qu’une fois entendue par la justice colombienne, elle pourrait rentrer en France et que oui, dans ce cas il faudrait envisager un mariage. Mais que d’ici là, il me promettait de faire fonctionner son réseau pour lui trouver un avocat qui puisse l’assister, la conseiller et surtout la protéger. Durant trois ou quatre jours, je traîne mon désespoir. Un désespoir qui inquiète autant mes amis que ma famille. Ils ne peuvent pas imaginer que je ne peux faire un pas sans penser à Maria-Consuela, à ce réveil brutal, à son départ, menottes aux poignets, seulement couverte d’une couverture de survie, portée par deux flics qui l’ont enfournée dans une voiture sans que je ne puisse rien faire. L’impuissance est le pire des remords. Et depuis ma fin de garde à vue, je ne dors plus. En moi sont ancrées ces images douloureuses de notre réveil brutal et j’ai bien trop peur de les revivre pour pouvoir dormir. Aussi, en attendant que mon appartement retrouve un peu d’ordre, de propreté et de dignité, ai-je élu domicile chez des amis qui connaissent Maria-Consuela. Eux aussi l’avaient adoptée et elle s’était laissée convaincre de venir passer un week-end dans leur propriété du ...
... Lubéron. Ensemble, dès que nous le pouvons, nous parlons d’elle. Ils font tout pour tenter de me rassurer, m’aider dans cette épreuve en m’apportant réconfort et paroles rassurantes. C’est chez eux, qu’hier matin mon avocat est venu me voir. À la figure qu’il faisait, j’ai tout de suite compris qu’un grave problème venait de surgir. — Maria-Consuela est morte. Comme je suis resté sans voix, incapable de bouger, de pleurer ou de hurler, il m’a pris par les épaules et m’a forcé à m’asseoir. Là, à mes côtés, la voix grave et gênée, il m’a raconté ce que venait de lui téléphoner un confrère de Bogota, correspondant de l’Ordre et en charge de son dossier. Maria-Consuela, à son arrivée à Bogota, avait été emmenée directement au Palais de Justice où, bien que seulement recherchée comme témoin oculaire d’un crime perpétré par une bande de tueurs à la solde des narcotrafiquants, elle avait été mise en prison. « Pour la protéger » me précise mon avocat, non sans un rictus dubitatif. Car tout le monde sait que c’est justement dans ces lieux clos que le monde de la pègre fait régner sa loi. Trois jours après son arrivée, Maria-Consuela était retrouvée poignardée dans les douches. Depuis, je cache mon chagrin, tente de calmer ma haine en écrivant ses quelques lignes, une façon comme une autre d’avoir une vraie pensée pour Maria-Consuela et continuer à la faire vivre.