En votre âme et conscience
Datte: 24/08/2021,
Catégories:
nonéro,
policier,
... l’amour que lui. Que j’allais le quitter pour vivre avec elle.— Elle avait simplement sous-estimé la violence de sa réaction. Nous étions sûres que tu viendrais aussitôt à son secours.— Quand tu es arrivé, il allait l’achever, elle était presque morte. Il s’en est fallu de peu.— La suite, tu la connais.— Moi, j’étais chargée de te défendre « après » ; nous savions que l’enquête serait bâclée. Nous ne voulions pas te laisser te dépatouiller seul. J’ai fait du charme à mon ancien patron pour le convaincre de me laisser te défendre.— La seule chose qu’elle n’avait pas prévue, c’était qu’elle allait tomber raide dingue de toi.— Voilà, tu connais la véritable histoire maintenant. Si tu me quittes, je comprendrais, mais je ne pouvais plus vivre avec ce secret. Je devais digérer cette folle histoire. Je l’ai quittée. Le temps de me remettre de toutes ces émotions, me suis-je dit. Elles s’étaient servies de moi, m’avaient utilisé. J’eus une période de colère, de rage, puis d’abattement. Un jour je tombai par hasard sur un article de presse. Une femme battue pendant des années par son mari. Il avait fini par la tuer. Je repensai au corps ensanglanté ...
... de Laurène, à ma fureur en voyant Damien, le morceau de bois à la main. Écoutant sa minable tentative d’explication. Je me revis le frapper ; il m’avait trahi deux fois. En me mentant et en tuant la femme dont je me croyais amoureux. Je suis resté seul trois mois. Le lendemain, je suis allé devant le tribunal ; je savais qu’elle plaidait. J’ai attendu une journée entière. Quand Noémie m’a repéré, son visage s’est illuminé. Elle s’est jetée dans mes bras en riant et pleurant tout à la fois. Depuis, je ne la lâche plus. Quatre mois plus tard, nous sommes tous à la mairie. À mes côtés, Noémie frétille comme une midinette. Clotilde et Laurène viennent de dire « oui » à monsieur le maire. Elles me réservaient cependant une dernière surprise. — Noémie, nous voudrions te demander un très grand, un immense service, encore une fois.— Oui ? À quel sujet ?— Nous voudrions un enfant. Pourrais-tu nous… prêter Michel quelques jours par mois ?— Il faut que je réfléchisse un peu avant de vous donner ma réponse… C’est d’accord ! Mais je veux être là pour vous surveiller.— Vous pourriez quand même demander mon avis ! Trois voix me répondirent en chœur : — Non !