En votre âme et conscience
Datte: 24/08/2021,
Catégories:
nonéro,
policier,
... plus. Noémie, tu nous le prêtes un peu ? Un bras passé autour de chaque taille, je les entraîne vers le salon où Noémie sert l’apéritif. — Alors, demande-t-elle, qu’avez-vous de si important à nous annoncer ?— Nous allons nous marier, et nous voulions vous demander d’être nos témoins. Je regarde Laurène et Clotilde, toutes souriantes. — Vous ne pouviez pas nous faire plus plaisir, dis-je, tandis que Noémie vient se blottir contre moi.— À nos amours ! me répond Clotilde. Cela fait plus d’un an que je vis avec Noémie. Mon avocate. Elle est devenue célèbre après mon procès. Clotilde a quitté la police pour ouvrir une boutique de fringues. Elle a une employée : Amina, la sœur de Rachid. J’ai tenu ma promesse. Laurène n’a pas encore repris son travail, mais moi si. Je suis toujours prof au même lycée. L’Éducation nationale me réintégra, sous l’amicale pression du ministère. Le directeur en personne est venu me demander de reprendre mon poste. — Mon chéri, nous avons un aveu à te faire. Surtout, jure-moi de ne pas te fâcher lorsque nous aurons terminé notre histoire.— Tu m’inquiètes, là… Devant son air suppliant, je craque. — D’accord, raconte.— Tu dois d’abord savoir que Clotilde et moi nous nous connaissons depuis très longtemps.— Nous sommes sœurs, en quelque sorte.— La mère de Clotilde et mon père vivent ensemble, ils nous ont élevées toutes deux comme de véritables sœurs depuis l’âge de cinq ans. Nous ne portons pas le même nom, issues toutes deux d’un premier mariage. Mais ...
... nous nous considérons comme de la même famille. Personne ne le sait. Tu es le second à connaître la vérité. Je suis abasourdi. — Cela faisait longtemps que Laurène cherchait à fuir son mari. En vain.— Difficile de fuir un homme violent ; difficile de fuir un flic.— Quand un jour elle osa venir déposer une main courante au commissariat, elle est tombée sur Clotilde.— Ce fut le coup de foudre réciproque.— Elles ont cherché un moyen de se débarrasser de Damien.— Connaissant le personnage, le seul moyen efficace était sa disparition définitive. Il ne l’aurait jamais lâchée autrement. Il l’aurait poursuivie de n’importe quelle façon. Je les regarde toutes les trois me raconter cette histoire, je suis bouche bée. Je me doute pourtant que ce n’est que le début. — Elles sont venues me voir, espérant trouver dans l’esprit d’une avocate le déclic. Si Laurène ou Clotilde l’avaient tué, l’enquête aurait vite démontré leur liaison. C’était la banale histoire de deux amants se débarrassant du mari gênant. Il nous fallait un complice, mais un complice involontaire. Laurène a aussitôt pensé à toi.— Tu étais l’ami de Damien, tu m’aimais bien, et surtout tu es d’une force peu commune.— Il fallait juste t’amener chez eux au bon moment.— Lorsque je t’ai appelé, je savais que tu étais sur la route et que tu ne répondrais pas au téléphone. Il fallait laisser une trace de cet appel sur ta boîte vocale. J’ai ensuite provoqué Damien : je lui ai dit que j’avais un amant. Une femme qui me faisait mieux ...