Ma vallée (1)
Datte: 22/11/2017,
Catégories:
Divers,
... annoncer que j’avais réussi mes examens, premier apprenti du pays. Oh, j’avais eu ma tronche sur les journaux, c’est sûr, mais le cœur n’y était toujours pas. Même la radio était venue me questionner, c’est dire que le pays était fier. Quand je dis le pays, je parle de la vallée. Le bourru, c’est ainsi qu’on me surnommait dans mon dos. Pour certain, j’étais cœur brisé, ce qui était vrai. Et puis, j’étais devenu un solide gaillard du haut de mon mètre nonante-huit et mes cents kilos, fallait pas me chercher, je soulevais facilement trois fois mon poids de mes mains. Énervé, à bout de bras, je soulevais le premier qui me cherchait. En gros, on me foutait la paix, une paix royale. Je m’enfermais dans le souvenir de mes années de bonheur avec Véronika. Du moins jusqu’au jour où elle est entrée dans la menuiserie. À croire que c’était Véronika qui l’envoyait. Une demoiselle tout frêle, les cheveux longs, belle comme un levé de soleil sur la rosée du matin. Mon patron me convoqua dans son petit bureau. dvudqqco — "Voici Lysiane. La menuiserie qui l’employait à fait faillite et son patron nous la confie. Je voudrais que tu la formes." Me demande mon patron — "Comme elle m’avait formé ? J’accepte, ce n’est que rendre justice à Véronika. Elle m’avait tout donné d’elle, de son savoir. Lysiane, on me surnomme le bourru dans mon dos, le cœur brisé pour d’autre. Je ne te demande qu’une chose, apprendre, devenir la meilleure dans ce monde d’homme qui ne te pardonnera rien parce que tu es ...
... une femme, c’est clair ?" Je joue carte sur table — "C’est ce que je veux, devenir la meilleure. " qu’elle m’annonce fièrement — "Il a été le premier de par chez nous à devenir meilleur apprenti de tout le pays. Pas que de la région, tout le pays. Regarde les coupures de presse." ajoute mon boss — "Je crois alors que je vais être entre de bonnes mains." me dit-elle en me fixant — "Moi, c’est Alain." — "Lysiane et c’est moi qui ai insisté pour venir travailler ici et vous connaitre." Dans l’atelier, ému, je retirais le bandeau noir sur la boite à outil de Véronika. Personne n’y avait touché depuis deux ans, sauf moi, pour le nettoyer, l’entretenir. — "Je crois que sa propriétaire ne dira pas non si je te la confie. Prends en soin comme si c’était ce que tu avais de plus précieux au monde. La femme qui l’avait était aussi exceptionnelle que tu peux le devenir. Si tu te montres excellente, je ferais tout pour que tu sois la meilleure face à ces hommes. oh, pas eux, ici, ils ont connu ma compagne. Ils savent respecter une femme. Mais au cours, tes copains ne manqueront pas de se moquer de toi si tu te plante." — "Vous savez, je déteste qu’on me marche sur les pieds. Je serais me défendre." Elle avait la niaque, c’est certain Je posais ma main sur sa joue toute fraîche. Je crois que notre entente allait être parfaite. Dans un coin, je me mis à tester ses connaissances, lui apprenant, par la même occasion, de petits trucs pour se simplifier la vie. Très vite, elle devint une très ...