1. Mon patron, cet abruti (7 / 7)


    Datte: 04/12/2017, Catégories: ff, Collègues / Travail

    ... va pas se taper l’incruste, là ? En plus, c’est pas prévu pour nous.— Pensez-vous ! Il y en a bien assez pour un régiment ! On voit toujours grand, chez moi. Nous finissons par accepter l’invitation, histoire de nous changer les idées. Mais nous avons encore quelques menues besognes à expédier : je m’inquiète de ma voiture, et Cheryl de son appartement. Peut-être a-t-il été visité, fouillé ? Nous descendons en même temps que Pauline, qui se rend à la boutique, et Damien qui retourne chez lui, et, armées de feuilles de plastique transparent et de rouleaux d’adhésif, tentons une réparation de fortune sur ma malheureuse petite Renault privée de la moitié de ses vitres latérales. Nous balayons les débris de verre et séchons du mieux possible le tissu des sièges, avant de les recouvrir sommairement avec des sacs en plastique pour protéger nos fesses de l’humidité. Nous nous mettons enfin en route dans un affreux bruit de ferraille. — Elle est plus très fringante, mais elle avance, non ?— C’est déjà mieux que moi, répond Cheryl en bâillant. Moi, j’avance pas. En arrivant près de l’immeuble où réside ma collègue, nous remarquons des véhicules de police et un petit attroupement en bas de chez Darville Printing. Je gare la Renault dans une rue latérale, et nous revenons à pied nous mêler à la foule des curieux, parmi lesquels Cheryl reconnaît un ouvrier travaillant habituellement aux machines d’impression. — Qu’est-ce qui vous est arrivé, mademoiselle ? s’inquiète-t-il en ...
    ... dévisageant l’eurasienne.— Oh ! Un petit accident, répond-elle évasivement. Et ici ? Il y a eu un cambriolage ?— Vous n’avez pas entendu les informations, ce matin ?— Si, si. Mais je n’imaginais pas que…— Oui, ils perquisitionnent, ou quelque chose comme ça…— Eh ben ! Va y avoir de l’ambiance, lundi ! Nous saluons l’ouvrier et nous éloignons en direction de l’immeuble où réside Cheryl. Contrairement à nos craintes, le logement n’a pas été mis à sac, ni même visité. Tout est parfaitement intact. Cheryl semble presque déçue. — Ils étaient vraiment pressés, s’ils ne sont même pas venus fouiller ici.— Ils ont dû parvenir assez rapidement à conclure que c’était fichu, et décider que le mieux à faire était d’escamoter les preuves. Ma collègue ricane en caressant sa poche. — Il en reste quand même quelques-unes, non ? Hâtivement, nous mettons son PC en marche et visionnons les images. Tout n’est pas exploitable, mais le hasard de nos déplacements et le positionnement soigneusement étudié des caméras a permis la capture de quelques images croustillantes sur lesquelles j’ai l’air un peu cinglée, mais de manière totalement insignifiante en comparaison de notre abruti de patron ! Nous effectuons plusieurs copies de sauvegarde, puis nous travaillons pendant deux heures sur les images en nous livrant à ce qui nous manque cruellement depuis ce qui nous semble une éternité : une bonne partie de rigolade. Comme a dû le faire Hubert Darville avec les images volées à Cheryl, nous réalisons découpages, ...
«12...456...10»